Est-ce le début d'une rupture imminente entre les groupes composant la majorité du conseil communal d'Agadir ? Rien ne semble plus aller entre la rose et la lampe, depuis un certain moment. La récente session de juillet, tenue au complexe Mohamed Khair Eddine, jeudi dernier, a encore mis le feu dans les rapports en constante friction. Plus de trente points étaient à l'ordre du jour de cette rencontre dont particulièrement celui inhérent à l'adoption de la convention liant la commune urbaine à la société de développement des parkings d'Agadir. C'est justement ce même passage qui a attisé le différend dans les deux camps « alliés », débouchant sur le retrait des membres du PJD de la séance, en protestation contre ce qu'ils appellent exclusion et monopole. Pour Ismail Choukri, 2ème vice-président du conseil : « Le cumul d'exclusive ne date pas d'aujourd'hui, mais nous avons toujours tenté de nous conduire en toute sagesse pour l'intérêt de la ville. Nous continuerons à le faire dans les jours qui viennent en gérant ce conflit avec la modération qui s'impose ». En fait, lors de cette session qui a fait déborder le vase, les lampistes avaient demandé de se faire représenter par deux éléments dans le conseil d'administration de la gestion des parkings. Mais les rosistes voulaient s'accaparer les trois postes sur quatre et finissent par en rafler la totalité devant le refus catégorique de leurs vis-à-vis de se contenter d'un seul représentant. « Evidemment, nous ne pourrons pas leur octroyer deux sièges, puisque nous sommes largement majoritaires avec plus de 27 membres, alors qu'ils n'en possèdent que 7 au conseil communal et puis c'est leur problème à eux, pas le nôtre. Tous leurs membres ont chacun une tâche et n'ont pas à rouspéter», rétorque Jaouad Faragi, 6ème vice président et responsable communication du conseil. Incident fortuit et anodin pourrait-on en conclure. Toutefois, il faut bien dire que ce bras de fer n'est, en fait, que le déboulement d'une grisaille qui s'amplifie en boule de neige pour générer, désormais, des retombées plus fâcheuses. D'après Abdallah Oubari, coordinateur du groupe PJD au conseil communal, « il est question d'un sérieux affront que nous analyserons dans notre prochaine réunion car nous ne tolérerons pas qu'on minimise ce que nous valons. Il faut s'attendre à une réelle résurrection de notre part ». Tout naturellement, ce remue ménage trouve son explication dans, sans doute, des calculs électoralistes, à l'approche des législatives qui s'annoncent déjà en octobre prochain. Chaque camp commence à tirer de son côté pour se trouver dans des tiraillements à couteaux tirés. Affaire à suivre.