La constitution censée changer la gouvernance du pays à peine votée, le secrétaire particulier du roi fait déjà des siennes. First Contact Communication (FC COM), l'entreprise d'affichage urbain appartenant à Mohammed Mounir Majidi, secrétaire particulier du roi Mohammed VI fait parler d'elle de nouveau. Cette fois-ci l'action se passe à Agadir. Pas d'appel d'offre pour le businessman de Sa Majesté «FC COM a voulu utiliser les abribus construit par la société de transport en commun ALSA sans passer par un Appel d'offres», explique Ismail Choukri, vice-président du maire d'Agadir. «Nous refusons ce monopole et nous sommes en train de revoir le cahier de charges de ce secteur pour lancer un Appel d'offre spécial pour ce segment», ajoute ce conseiller communal, élu PJD et membre du conseil de la ville dominé par une coalition USFP/PJD. La main du Wali…les élus font de la résistance Les amendements apportés dans le cahier de charges ont été votés par les élus lors de la session de juillet du Conseil de la ville, tenue le 7 juillet dernier. L'ajout à l'ordre du jour de cette session de ce point n'a pas plu à l'autorité locale qui a tenté de le retirer, mais, ces pressions sur les élus n'ont pas aboutis. Selon un membre du conseil de la ville, le Wali de la région d'Agadir, Mohamed Boussaïd, a lui-même intervenu pour appuyer la demande de FC COM. «Dans ce marché comme dans d'autres, nous sommes tenus à être transparent et garantir la compétitivité entre tous les acteurs de ce secteur», précise Mr Choukri, qui est aussi responsable des marchés publics à la Ville. Des gains maigres pour la ville Déjà en 2001, et toujours à Agadir, FC Com avait eu un marché après un Appel d'offres controversé. Le concurrent direct de M. Majdi, Smarty pub avait affirmé que son «offre financière était supérieure de 500 000 à celle de FC Com». Malgré les protestations de cette entreprise adressées au ministre de l'Intérieur et au directeur des collectivités locales, rien n'y fera. FC Com acquiert le marché, déjà on parle d'un sérieux coup de pouce du Wali de la région de l'époque, l'Istiqlalien Rachid Filali. Dix ans après cet accord, les gains financiers réalisés par la Ville d'Agadir sont «maigres», estime I. Choukri , vice-président du maire. Ce contrat renouvelable chaque trois ans viendra à échéance en novembre prochain. Affaire à suivre.