La société nationale des Autoroutes du Maroc (ADM) assure chaque année l'entretien de plus de 150 km de chaussée autoroutière, pour une enveloppe d'environ 500 millions de dirhams, a indiqué ce jeudi à Kénitra le directeur général d'ADM Projet, Omar Sikkal. Intervenant lors d'un workshop entièrement dédié à la presse sous le thème «les grosses réparations, une nécessité pour préserver le patrimoine autoroutier», Sikkal a souligné que la Société nationale des Autoroutes du Maroc œuvre en faveur d'un entretien continu des infrastructures, afin d'améliorer la pérennité de la chaussée et offrir aux clients-usagers les meilleures conditions de confort et de sécurité. A l'instar des autres ouvrages de génie civil, la chaussée des autoroutes possède une durée de vie spécifique estimée entre 10 et 15 ans, a-t-il précisé, indiquant que cette durée de vie relativement courte en comparaison avec l'état d'autres ouvrages de l'autoroute (50 ans pour les ponts par exemple), impose un entretien plus récurrent de la chaussée dans le but d'en conserver le bon fonctionnement. Les principaux facteurs qui sont susceptibles d'influer sur les dégradations de la chaussée sont le volume du trafic, l'agressivité des poids lourds et les conditions climatiques, notamment la pluviométrie et les variations subites de températures, a relevé Sikkal. Ces différents facteurs provoquent une dégradation de l'état opérationnel et de l'état structurel de la chaussée, d'abord d'une manière lente durant les premières années de l'exploitation, puis d'une manière accélérée au fur et à mesure de son vieillissement, a-t-il ajouté. «C'est pourquoi ADM accorde une importance capitale à l'entretien de l'infrastructure autoroutière, notamment les grosses réparations de la chaussée, l'objectif étant de préserver le patrimoine autoroutier et de renforcer les conditions de sécurité et de confort sur le réseau autoroutier», a-t-il affirmé. A cet effet, le directeur général a expliqué que l'ADM élabore un programme intégré d'entretien de la chaussée autoroutière, comportant un programme d'entretien courant qui consiste en des réparations localisées et un programme d'entretien périodique portant sur les traitements généralisés. Il n'a pas manqué de préciser qu'une autoroute entretenue ne peut être rouverte à la circulation qu'après l'achèvement de la signalisation routière horizontale et la prise des mesures de prévention et de sécurité pour les usagers. Par la même occasion, Sikkal a également mis l'accent sur les grands chantiers de réparation de la chaussée répartis sur les différentes régions couvertes par le réseau autoroutier, dont notamment le tronçon Rabat-Moulay Bousselham. En outre, il a été procédé à la projection d'un film consacré aux étapes d'entretien des autoroutes au Maroc et une visite de terrain organisée dans les différents ateliers d'entretien de l'autoroute Rabat-Moulay Bousselham.