Vernissage de l'exposition de Chems Eddoha Ataa Allah Les cimaises de la galerie MineD'art à Casablanca abritent les œuvres de l'artiste peintre Chems Eddoha Ataa Allah. Placé sous le thème : «Déploiement de la mémoire», le vernissage de l'exposition de l'artiste aura lieu le jeudi 11 décembre courant à 18h. Lauréate de l'école des beaux-arts de Tétouan, Chems Eddoha décroche son diplôme en 1960 après des études secondaires dans la même ville. Née à Ksar el Kebir, l'artiste était la première femme marocaine à avoir un tel diplôme de ladite école. En effet, Chems Eddoha est une artiste qui dévoile le latent de sa mémoire enfantine à travers les couleurs, les formes, les techniques et sujets choisis. Elle peint ainsi ses émotions avec spontanéité, maîtrise picturale et un style propre à elle. Ses travaux montrent son travail harmonieux entre son passé et la générosité de son âme d'artiste. «(...) Chems Eddoha raconte sa vie en peinture mais aussi en narration. Elle s'en souvient comme si c'était hier. Transplantée d'un espace à un autre d'une civilisation vers une autre, elle a pu s'y adapter mais sans perdre le profond attachement à sa culture d'origine. Elle la reprend dans sa peinture. Elle la raconte avec une très grande simplicité, doublée d'une poésie qui coule à travers un chromatisme tout à fait particulier... », a écrit Moulim El Aroussi à son propos. Par ailleurs, le regardant de ses œuvres se jette dans son univers riche de souvenirs originaux qui appartiennent à une part de notre culture marocaine authentique. A côté des arts plastiques, Chams a eu également une formation artistique après s'être inscrite au conservatoire, ainsi que la danse classique où elle a participé dans des spectacles théâtraux amateurs. Il est à noter que sa première exposition a eu lieu en 1960 sous la direction du ministère de la jeunesse et du sport à Larache. Dans ce cadre, 28 tableaux ont été vendus, à l'occasion, et dont les revenus ont été offerts aux victimes du séisme de 1960 d'Agadir. Depuis, elle a réalisé également plus de 300 tableaux durant son parcours pictural offerts aux associations, comme elle le raconte elle-même dans les colonnes d'un quotidien casablancais. Son absence du paysage pictural national était liée bien entendu aux engagements familiaux. Via cette exposition, elle vient de renouer et ranimer le contacte avec son public et les passionnées de son style.