Le tennis marocain est-il en crise ? A la bourse du sport national l'action de la petite balle ne cesse de dévisser. Les indicateurs sont presque tous au rouge. Le n°1 marocain Ayoub Chakrouni occupe, valeur d'aujourd'hui, la modeste 1531e place au classement mondial ATP. Et nos tenniswomen ne sont guère mieux loties. Contrairement au temps des Mousquetaires, les tournois ne manquent pas. Le nombre des compétitions, organisées au Maroc, ne cesse d'augmenter ; et pas des moindres. En plus du Grand Prix Hassan II de tennis, le Royaume accueille plusieurs tournois comme les Challengers, inscrits dans le circuit mondial. Nos athlètes ont désormais l'opportunité de gagner des points ATP et WTA tout en jouant à domicile devant un public marocain. Des wilds cards, offerts par les clubs organisateurs, permettent aux joueurs marocains d'accéder directement aux tableaux finaux. Et pourtant, ils s'écroulent rapidement, sans parfois trop résister. On est loin de l'époque où un certain Younès El Aynaoui s'est classé 14e mondial où un Karim Alami a atteint le 25e rang. On est loin de l'époque où ces deux joueurs formaient avec Hicham Arazi et Mehdi Tahir les quatre mousquetaires qui rendaient tous les marocains fiers de leur tennis national. On nous a longtemps promu la relève. Mais les Mousquetaires suppléants voient toujours leurs épées rapidement émoussées. Cette descente n'est pas conjoncturelle mais structurelle. Elle dénote tout simplement le vide du réservoir du tennis marocain en pleine crise depuis le départ d'El Aynaoui et compagnie.