masse monétaire ralentit son rythme de progression En février 2013, l'agrégat de monnaie M3 s'est inscrit en hausse mensuelle de 1% pour s'établir à 977,8 milliards DH après avoir accusé une baisse de 3% le mois précédent. Selon le bulletin mensuel de Bank Al Maghrib consacré aux statistiques monétaires, cette évolution résulte de l'augmentation des créances sur l'économie et des avoirs extérieurs nets de 0,5% et de 2,7% respectivement et de la baisse de 1,2% des créances nettes des institutions de dépôts sur l'administration centrale. La progression des créances sur l'économie trouve son origine dans l'augmentation des opérations de pensions réalisées par les OPCVM monétaires avec les autres sociétés financières de 2,7 milliards ou 27,8%. En revanche, le crédit bancaire est resté quasiment à son niveau du mois précédent, sous l'effet conjugué de la hausse de 2,4% des crédits immobiliers, de la baisse de 3,1% des prêts de trésorerie et de la stabilité des autres catégories de crédit. S'agissant des avoirs extérieurs nets, leur hausse est attribuable principalement à l'accroissement de ceux des banques, suite à la baisse de leurs engagements vis-à-vis des non résidents. Les réserves de change de Bank Al-Maghrib ont, pour leur part, marqué une légère augmentation de 0,4%, atteignant 137,9 milliards DH. Pour ce qui est des créances nettes des institutions de dépôts sur l'Administration centrale, le repli observé est imputable à la baisse des créances nettes de BAM, consécutivement à la hausse des comptes du Trésor et du Fonds Hassan II. S'agissant des créances nettes des autres institutions de dépôt sur l'AC, leur baisse de 0,5% recouvre une contraction de 2,5% des détentions des banques en bons du Trésor et une hausse de 9% du financement bancaire du Trésor sur le marché monétaire. L'augmentation de la masse monétaire recouvre des évolutions divergentes de ses différentes composantes. En effet, la monnaie scripturale a progressé de 0,5%, suite à la hausse de 9,8% des dépôts à vue auprès de la Trésorerie Générale du Royaume (TGR) et à la baisse de 0,5% de ceux auprès des banques. Les autres actifs monétaires ont enregistré une augmentation de 2,9% recouvrant d'une part, l'accroissement de 4,1% des comptes à terme auprès des banques et de 10,8% des titres OPCVM monétaires et d'autre part le repli de 5,8% des certificats de dépôts et de 9,6% des dépôts en devises. Quant à la monnaie fiduciaire, elle s'est inscrite en baisse de 0,7%. En glissement annuel, l'agrégat M3 a marqué une décélération à 3,3% après 5,6% en février 2012, en relation avec le ralentissement de la circulation fiduciaire et des dépôts à vue auprès des banques, dont les taux de progression se sont établis respectivement à 3,4% et à 3% contre 7,2% et 7,3% ainsi qu'avec la baisse des titres d'OPCVM monétaires de 11,8% après la hausse de 33,1% enregistrée en février 2012. Décélération du crédit bancaire Par secteur institutionnel, la décélération de M3 est imputable à la baisse de 11,1% des actifs monétaires des sociétés non financières privées, contre une hausse de 10,7% un an auparavant, et dans une moindre mesure au ralentissement du rythme de croissance des actifs monétaires détenus par les ménages à 5,5% au lieu de 7,1%. En revanche, les actifs monétaires des sociétés non financières publiques se sont accrus de 21,6% après le repli de 12,5% observé en février 2012. Pour ce qui est des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré un ralentissement à 4,6% contre 8,5%, en liaison avec le fléchissement de la progression des titres de créance détenus par les autres institutions de dépôt à 4,6% au lieu de 27,8% et la décélération du crédit bancaire à 3,9% au lieu de 8%. Les facilités de trésorerie et les crédits à l'équipement sont revenus de 13,6% à 5,1% et de 1,6% à 0,8% respectivement, tandis que ceux des crédits à la consommation et immobiliers se sont établis à 7,3% et à 7,5% contre 11,8% et 8,8% respectivement. Par secteur institutionnel, le rythme d'accroissement des crédits au secteur privé a accusé un ralentissement de 6,7% à 5,5%, recouvrant une décélération du rythme d'accroissement des crédits aux sociétés non financières privées de 9,5% à 4,5% et une accélération de ceux accordés aux ménages de 3,2% à 7,3%. Quant aux prêts alloués aux sociétés non financières publiques, elles ont enregistré une hausse de 17,2% après 52,6% en février 2012. Pour ce qui est des autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont accusé une baisse de 12% contre 15% en février 2012, tandis que les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 22,7% au lieu de 32% un an auparavant.