En février 2011, l'agrégat de monnaie M3, chiffré à 902 milliards, est resté quasiment inchangé par rapport au mois précédent, indique Bank Al Maghrib. En effet, l'accroissement de la circulation fiduciaire de 0,9% et de la monnaie scripturale de 0,3% a été compensé par la baisse de 0,9% des autres actifs monétaires. Cette dernière est attribuable à la diminution des valeurs données en pension de 23,7% et des titres d'OPCVM monétaires de 8,3%. Les certificats de dépôt et les dépôts en devises ont, quant à eux, augmenté respectivement de 5,1% et de 6,1%, explique-t-on dans le dernier rapport de l'Institut d'émission sur les statistiques monétaires du mois de février 2011. S'agissant des sources de création monétaire, la hausse de 1,6% des créances sur l'économie a été atténuée par le recul des avoirs extérieurs nets de 2,8% et des créances nettes sur l'Administration centrale de 0,2%, ainsi que par l'effet induit par la hausse des ressources à caractère non monétaire et des autres postes nets. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 4,2% contre 7% entre février 2009 et février 2010. En effet, la circulation fiduciaire et la monnaie scripturale ont marqué des hausses respectives de 7,5% et de 4,6%, tandis que les placements à vue ont enregistré une progression de 6,9% et les autres actifs monétaires de 0,8%. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel laisse apparaître une hausse de 6,5% de ceux détenus par les ménages et de 11,5% de ceux des sociétés non financières privées. Pour leur part, les avoirs monétaires du secteur public ont baissé de 0,5%. Ralentissement des crédits bancaires S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation annuelle de 5,5% au lieu de 14,1% une année auparavant, avec notamment un ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires, revenu de 11,5% à 6,6%. Les crédits à l'équipement ont progressé de 14,6%, tandis que les prêts immobiliers ont marqué un accroissement de 8,9% et ceux à la consommation de 7,7%. Les facilités de trésorerie ont, pour leur part, affiché une hausse de 7,1%. La ventilation des créances sur l'économie par secteur institutionnel laisse apparaître une évolution de 10,1% des crédits accordés au secteur privé avec une hausse de 11,6% des crédits aux sociétés non financières privées et de 7,8% de ceux accordés aux ménages. En revanche, les crédits bancaires au secteur public et ceux aux autres sociétés financières ont reculé respectivement de 9,2% et de 6,3%. Concernant les autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont augmenté de 4,1% contre une baisse de 8% une année auparavant. Cette évolution recouvre une hausse des avoirs de la banque centrale de 8,9% et une baisse de prés de 67% de ceux des autres institutions de dépôts. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont progressé de 1,2%, en relation avec l'augmentation de 5,5% des recours de l'administration centrale aux autres institutions des dépôts, conclut le rapport.