Selon les dernières «Statistiques monétaires» mensuelles de Bank Al Maghrib, la masse monétaire a limité sa croissance en juin 2011. L'agrégat M3 s'est inscrit en hausse de seulement 1,1%, attribuable à la progression des créances sur l'économie. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 4,5% contre 6,4 % en juin 2010, suite au ralentissement du rythme de progression de la monnaie scripturale et celui des autres actifs monétaires qui sont passés respectivement de 8,9% à 4,1% et de 2,4% à 1%. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont progressé de 0,7%. En effet, l'impact de l'accroissement de 4,8% des réserves nettes de change de BAM a été en grande partie atténué par la baisse de 76,4% des avoirs extérieurs des autres institutions de dépôts. L'agrégat M3 s'est inscrit en hausse de 1,1%, attribuable à la progression des créances sur l'économie. En effet, les crédits bancaires ont augmenté de 2,9% reflétant principalement la hausse des crédits de trésorerie de 8% et des créances diverses sur la clientèle de 3,4%, les crédits à l'équipement et ceux immobiliers ayant progressé respectivement de 1,3% et de 0,6%. Pour ce qui est des autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets se sont, en revanche, inscrits en baisse de 3%, suite au repli des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib. Les créances nettes sur l'Administration centrale ont, quant à elles, enregistré une hausse de 2,6%, s'expliquant en grande partie par la baisse des dépôts du Trésor auprès de la banque centrale. Dans ces conditions, la monnaie scripturale a augmenté de 3%, sous l'effet de la hausse de 3,9% des dépôts à vue auprès des banques. La monnaie fiduciaire a enregistré une augmentation de 1,1% par rapport à son niveau du mois précédent. En revanche, les autres actifs monétaires se sont inscrits en baisse de 1,5%, suite à une diminution des titres d'OPCVM monétaires. S'agissant des agrégats de placements liquides, ils ont marqué un repli de 0,9%, en relation avec la baisse consécutive de 1,7% des titres d'OPCVM obligations et de 2,7% de ceux d'OPCVM actions et diversifiés. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 4,5% contre 6,4 % en juin 2010, suite au ralentissement du rythme de progression de la monnaie scripturale et celui des autres actifs monétaires qui sont passés respectivement de 8,9% à 4,1% et de 2,4% à 1%. La circulation fiduciaire et les placements à vue ont, pour leur part, augmenté respectivement de 9,2% et de 8,6% contre 6,3% et de 7,9% une année auparavant. Décélération du rythme de progression des crédits bancaires La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel laisse apparaître une hausse de 6,5% des actifs des ménages et de 5,4% de ceux détenus par les sociétés non financières privées. Les avoirs monétaires du secteur public, chiffrés à 42,7 milliards de dirhams, se sont pour leur part accrus de 8%. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont marqué une progression de 6,2% contre 14% un an auparavant, avec notamment une décélération du rythme de progression des crédits bancaires qui s'est établi à 6,4% contre 12,6%. La répartition de ces derniers par objet économique affiche une progression des crédits de trésorerie et à l'équipement respectivement de 11,4% et de 11,8% et un accroissement des prêts immobiliers de 9% et ceux à la consommation de 5,4%. A l'inverse, les créances diverses sur la clientèle accusent une baisse de 9,9%. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une hausse de 9,5% des prêts accordés au secteur privé, avec une progression de 15,2% des crédits des sociétés non financières et de 2,3% des autres secteurs résidents. Pour leur part, les crédits bancaires accordés au secteur public ont augmenté de 12,2% alors que ceux octroyés aux autres sociétés financières ont reculé de 11,4%. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont progressé de 0,7%. En effet, l'impact de l'accroissement de 4,8% des réserves nettes de change de BAM a été en grande partie atténué par la baisse de 76,4% des avoirs extérieurs des autres institutions de dépôts. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 7%, attribuable essentiellement à l'augmentation de ses recours aux autres institutions des dépôts. Source Bank Al Maghrib