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Statistiques monétaires Suite au ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires de 13,1% à 5,9%
Les créances sur l'économie en hausse de 5,7% contre 14,7% une année auparavant
En mai 2011, l'agrégat de monnaie M3, chiffré à 908,8 milliards de dirhams, a marqué une hausse mensuelle de 0,8%, attribuable principalement à l'accroissement de 0,9% des créances sur l'économie. Les avoirs extérieurs nets se sont, en revanche, inscrits en baisse de 1,3%, liée au repli des réserves nettes de change de Bank Al-Maghrib et des autres institutions de dépôts. Les créances nettes sur l'Administration centrale ont, quant à elles, enregistré une légère hausse de 0,3%, sous l'effet de l'augmentation des recours de l'administration centrale aux autres institutions de dépôts, atténuée par l'amélioration de sa position nette auprès de Bank Al-Maghrib. L'évolution des sources de création monétaire s'est reflétée principalement au niveau des titres d'OPCVM monétaires et des certificats de dépôt avec des taux d'accroissement respectifs de 14,8% et de 12,6%.En revanche, la monnaie scripturale a accusé un repli de 0,8%, imputable à la baisse des dépôts ouverts aussi bien auprès des banques qu'auprès de la Trésorerie Générale du Royaume. Pour sa part, la circulation fiduciaire est restée quasiment à son niveau du mois précédent. En glissement annuel, l'agrégat M3 s'est accru de 4% contre 6,9 % en mai 2010. En effet, la circulation fiduciaire et la monnaie scripturale ont marqué des hausses respectives de 9,2% et de 2,4%, tandis que les placements à vue ont marqué une augmentation de 7,7% et les autres actifs monétaires de 2,3%. La ventilation des actifs monétaires par secteur institutionnel laisse apparaître une hausse de 6% des actifs des ménages et de 11,4% de ceux détenus par les sociétés non financières privées. Les avoirs monétaires du secteur public, chiffrés à 44,9 milliards de dirhams, se sont pour leur part accrus de 6,4%. S'agissant des contreparties de M3, les créances sur l'économie ont enregistré une augmentation de 5,7% au lieu de 14,7% une année auparavant, sous l'effet notamment du ralentissement du rythme de progression des crédits bancaires de 13,1% à 5,9%. La répartition de ces derniers par objet économique affiche une progression des crédits de trésorerie et à l'équipement respectivement de 9,4% et de 11,7% et un accroissement des prêts immobiliers de 8,7% et ceux à la consommation de 5,9%. A l'inverse, les créances diverses sur la clientèle accusent une baisse de 9,5%. La ventilation des crédits bancaires par secteur institutionnel fait ressortir une hausse de 9,8% des prêts accordés au secteur privé, avec une progression de 15,5% des crédits des sociétés non financières et de 2,5% des autres secteurs résidents. En revanche, les crédits bancaires octroyés aux autres sociétés financières ont reculé de 12,3%, tandis que ceux en faveur du secteur public sont revenus à leur niveau d'il y a une année. Quant aux autres sources de création monétaire, les avoirs extérieurs nets ont progressé de 0,7%. En effet, l'accroissement de 4,4% des réserves nettes de change de BAM a été compensé par la baisse de 67,8% des avoirs extérieurs des autres institutions de dépôts. Pour leur part, les créances nettes sur l'administration centrale ont marqué une hausse de 7,8%, attribuable principalement à la hausse de ses recours aux autres institutions des dépôts.