Le verdict des urnes a tourné le dos à Mohamed Allali Atifi, alias Choufani. Battu à plates coutures, l'homme n'aura donc pas son bâton de Maréchal pour présider aux destinées de la Ligue du Sud. A tous vents, il est passé à son corps défendant, sous les fourches caudines. Et, toutes affaires cessantes, le Kawkab de Marrakech a eu pour son grade. D'ailleurs, depuis des saisons, l'équipe n'engrange que dalle. Bien plus, elle n'a plus de répondant tant sur l'échiquier national que régional. A tout bout de champ, elle est à ramasser par la petite cuillère. A hue comme à dia, la mièvrerie trône en maitresse des lieux. Les échecs se collectionnent. Les ratages se compilent. Les couacs s'accumulent. Les gestions croulent sous le poids de la médiocrité. Dans ce sillage, les ardeurs des supporters se sont émoussées. Les torses bombés d'hier se sont comprimés. Au bout du compte, l'image de marque de l'équipe relève, pour l'heure, des rebuts. La culbute de Choufani confirme si besoin est, que le KACM ne dispose guère de profils pointus à même de redorer le blason d'une équipe, au risque de se le répéter, à la mine de papier mâché. Le constat se veut amer et fort préoccupant. A plus forte raison que l'équipe n'est que la 5ème roue de la charrette, sur le plan régional. De facto comme de jure, il revient donc au Nejm de Marrakech, équipe de 2ème division amateur, de présider, haut la main, au destinées du football au palier de la wilaya de Marrakech Tensift El Haouz, des régions d'El Kelaâ des S'raghna, de Ouarzazate, de Tinghir et d'Essaouira. Décidément, l'ordre de grandeur des choses est foncièrement bousculé. A toutes les approches, le Nejm s'arroge de plein droit le statut d'une locomotive quant à la gestion des affaires footballistiques relevant de la territorialité de la Ligue du Sud. En revanche, le Kawkab est acculé à exercer le rôle d'un anodin comparse. Assurément, la situation relève du burlesque. Cependant, ce profil si bas, indispose, agace et irrite les sensibilités des supporters. Plus est, les actes de vandalisme perpétrés à l'assemblée générale ordinaire de la Ligue du Sud taraude encore les esprits. A l'annonce de la défaite de Choufani, la muflerie faisait rage. Le modus-opérandi de ces rustres tendait à intimider l'assistance, à confisquer les libertés d'expression, à verbaliser le verdict des urnes, à prendre en otage la légalité… et tutti quanti. A fortiori, le manège est usé jusqu'à la corde. Il visait en amont comme en aval, à l'annulation pure et simple de ces élections. Heureusement que ces lugubres desseins se sont réduits en peau de chagrin. Indubitablement, la culture de la violence ne paie pas. Partout, elle est honnie. Ne prime alors que la loyauté qui n'est autre que la maitrise de soi et la dignité dans la défaite sur fond, bien entendu, du respect de l'adversaire, des règles des élections, du verdict des urnes sans oublier l'assistance dans toutes ses composantes. Autant dire que la facture de la casse se veut trop… trop salée. Néanmoins, en gentleman avéré, le maitre des céans s'est désisté quant à ester en justice les auteurs de ces actes de sauvagerie, tout en jurant de ne plus prêter la salle de conférence de ce grand palace. Aujourd'hui, il est hautement établi, que la déroute de Mohamed Allali Atifi, ne fait hélas qu'affecter l'image de marque de l'équipe. L'homme ne dispose point d'atouts pour déboulonner Me Alaoui Moudni de son poste de président. D'aucuns arguent, que de nos jours, le Kawkab n'est nullement une grande équipe… mais… tout simplement une toute petite équipe d'une très grande ville qui vient enfin de s'enrichir par un grand bijou, le grand stade international. Le KACM n'est pas intéressé, semble-t-il. Devenu une modeste équipe de seconde division sans objectives ni perspectives, le club des Sept Saints garde toujours l'idée d'évoluer au vieux stade El Harti… D'évidence criarde, la situation ne se présente guère sous d'heureux auspices. A tout bout de champ, le Kawkab a perdu de son aura. Et comme se plaisent à dire les Marrakchis « Mazal Lâati… Yâati jusqu'à faire P'ssscht ».