Quelques jours après que Rabii Al Ablak a interrompu sa grève de la faim, voilà qu'un autre détenu du Hirak du Rif entame à son tour cette grève. Mercredi, l'avocate de Nabil Ahamjik, Fatima El Merdi, a révélé que le détenu avait entamé une grève de la faim il y a cinq jours. Ainsi, depuis le 1er novembre, jour de son transfert vers la prison de Tiflet, le militant ne se nourrit plus, indique-t-elle, citée par Lakome. Une manière pour lui de protester contre ce transfert qu'il juge «arbitraire». Membre du comité de défense du Hirak, l'avocate, qui a rencontré son client mardi, a affirmé avoir «constaté des signes de torture» sur le corps de Nabil Ahamjik et que ce dernier compte porter plainte. Les détenus du Hirak du Rif à la prison Ras El Ma de Fès «ont été surpris jeudi dernier de leur interdiction d'utiliser le téléphone», raconte Lakome. Ayant protesté contre cette interdiction, les détenus auraient été également «surpris de voir le directeur de la prison avec un grand nombre de gardes qui les ont violentés et insultés avant de les conduire dans leurs cellules», poursuit le média arabophone. Citant l'avocate Fatima El Merdi, le site d'information fait état du transfert de six détenus du Hirak, «de façon arbitraire et sans avertir leurs familles, ni révéler les raisons de leurs transferts» vers d'autres prisons. A rappeler que la Direction générale de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion (DGAPR) a démenti, en début de semaine, les allégations de torture, évoquées par Nasser Zefzafi, leader du Hirak, et confirmées par son père Ahmed Zefzafi, également président de l'association Tafra pour les familles des détenus.