Dans la soirée du dimanche, un sit-in a été organisé à Casablanca, exigeant la remise en liberté des détenus du Hirak du Rif. A l'appel du Comité de soutien de ces derniers, le rassemblement a eu lieu sur la Place des Nations unies, réunissant militants des droits humains, avocats chargés du dossier des détenus et membres de partis politiques. Ce sit-in se tient un an après l'incarcération des figures du Hirak, dont Nasser Zefzafi, Mohamed Jelloul et Nabil Ahamjik, avec qui d'autres militants et manifestants sont incarcérés à la prison d'Oukacha (Casablanca), tandis que leur procès dure depuis neuf mois. Dans ce sens, Bouchra Rouissi, membres des avocats de la défense, indique à Yabiladi qu'«il est temps de remettre en liberté les jeunes du Hirak et les détenus politiques, après un an de souffrances des familles et de grèves de la faim enchaînées». En référence aux soupçons de séparatisme évoqués lors des audiences, l'avocate souligne que «les détenus ont prouvé au Parquet leur patriotisme et leur attachement aux intérêts du pays», ajoutant que «ces détentions arbitraires prouvent que le dossier est vide de tout motif d'incarcération et de poursuites». Le rassemblement intervient quelques jours après l'annonce de Nasser Zefzafi, suivie de celle de sa famille, d'entamer une grève de la faim ouverte pour contester ses conditions de détention et le déroulement des audiences. Le chef de file du Hirak proteste également contre sa mise en cellule d'isolement.