Le ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique et de l'eau a procédé à la fermeture de dizaines de carrières de sable, au lendemain de la publication d'un rapport alarmant de l'ONU sur la surexploitation du sable côtier au Maroc et ses conséquences néfastes sur l'environnement maritime et terrestre. Selon le journal Al Massae, le département d'Abdelkader Amara, en coordination avec le ministère de l'Intérieur, a ainsi fermé des dizaines de carrières de sable en l'espace de moins d'une semaine. «Une décision qui a été prise suite à l'envoi impromptu de comités pour s'assurer de la conformité des conditions d'exploitation avec le cahier des charges en vertu duquel ces carrières ont reçu les autorisations d'extraction», explique le journal. Une commission composée des services extérieurs et des autorités provinciales a effectué des visites à l'improviste dans plusieurs carrières pour découvrir que «les quantités d'extraction de sable sont beaucoup plus importantes que celles déclarées». Pour Al Massae, cette «surexploitation a engendré l'érosion des plages de Larache, Asilah, Mehdia et Safi». Selon les mêmes sources du journal, cité par nos confrères du 360, le ministère de l'équipement a adressé des avertissements aux responsables d'autres carrières inhérents à la conformité des critères d'exploitation avec le cahier des charges dûment modifié alors que d'autres visites sont prévues. En mai dernier, le Programme des Nations unies pour l'environnement (ONU Environnement), qui s'est penché sur les défis de la durabilité dans l'extraction et la consommation de sable, a évoqué le cas des plages marocaines surexploitées. Maroc : L'ONU Environnement met en garde contre l'exploitation illégale des carrières de sable Ses rédacteurs y ont souligné que «la moitié du sable - 10 millions de mètres cubes par an - provient de l'extraction illégale dans les zones côtières» au Maroc. Entre Safi et Essaouira, le rapport souligne comment cette exploitation illégale a «transformé une grande plage en un paysage rocheux». Il donne aussi l'exemple d'Assilah, au sud de Tanger ayant «subi une grave érosion de ses plages en raison de problèmes de réglementation et de pressions liées au tourisme».