La saga du pillage des sables continue, malgré le sombre tableau dressé par l'ONU Environnent, qui alerte sur la menace de disparition de plusieurs plages marocaines. Dans un communiqué élaboré par le Bureau exécutif de la Ligue marocaine pour la citoyenneté et les droits de l'Homme (LMCDH), la Ligue dénonce l'existence d'une « mafia », qui aurait procédé au pillage de tonnes de sables s'étalant sur une surface de 14 hectares, dans la commune de Douislim affiliée à la préfecture de Salé. Cette quantité de sable serait destinée à la construction d'une boucherie régionale. La Ligue a, par conséquent, affirmé qu'elle déposera une plainte munie de toutes les preuves et tous les documents nécessaires auprès du procureur général, dans le but de mettre fin à cette activité qui enrichit illégalement plusieurs notables. La Ligue poursuit dans son communiqué, détenir une preuve vidéographique d'une opération de pillage, qu'elle a pu obtenir en collaboration avec les autorités de Bouknadel et des responsables de la préfecture de Salé. Cette opération de pillage a été exécutée par des dizaines de camions et aurait été ordonné par un député de la commune, qui bénéficierait, selon ses propres allégations, de la « protection d'instances supérieures ». Pour rappel, l'ONU avait publié un rapport en mai dernier, où dépeint la situation catastrophique qui sévit dans certaines plages à cause du pillage des sables. Dans un encadré intitulé: «Mafias de sable, extraction illégale de sable et contrebande au Maroc», les scientifiques de l'ONU expliquent comment les contrebandiers «ont transformé une grande plage en un paysage rocheux entre Safi et Essaouira», et notent, qu'au Maroc, le pillage de sables sert surtout à la construction d'hôtels, de routes et d'autres infrastructures liées au tourisme.