La disponibilité du poisson et son accessibilité représentent des enjeux cruciaux pour les ménages marocains. Ces dernières années, le prix élevé du poisson et les quantités limitées disponibles sur le marché ont rendu l'accès à ce produit alimentaire difficile pour une partie de la population. Une enquête menée par le groupe Sunergia, intitulée « Disponibilité du poisson : des avis partagés chez les Marocains », dresse un état des lieux des perceptions des Marocains à propos de la disponibilité du poisson, de son évolution sur le marché et de leurs habitudes de consommation. L'enquête révèle une opinion partagée parmi les Marocains concernant la disponibilité du poisson sur le marché. En effet, 34% des personnes interrogées estiment que le poisson est de plus en plus disponible qu'auparavant, tandis que 35% pensent qu'il est de moins en moins disponible. Une proportion importante de la population exprime donc un sentiment de mécontentement vis-à-vis de l'offre de poisson sur le marché. Les résultats varient toutefois en fonction de plusieurs critères démographiques. Par exemple, les femmes sont plus nombreuses (38%) à percevoir une meilleure disponibilité du poisson, ce qui pourrait être lié à leur rôle prépondérant dans les achats alimentaires au sein des ménages. En revanche, les hommes semblent plus partagés sur la question. Par tranche d'âge, les résultats diffèrent également. Les personnes âgées de 55 à 64 ans signalent en majorité une baisse de la disponibilité du poisson, à hauteur de 43%. Les jeunes adultes, âgés de 18 à 24 ans, font également état d'une diminution de l'offre, avec 39% d'entre eux partageant cette perception. Il est intéressant de noter que la perception d'une meilleure disponibilité est plus marquée dans les régions du Nord et de l'Est du pays, où 42% des personnes interrogées indiquent une amélioration par rapport aux années précédentes. Fréquence de consommation du poisson Concernant les habitudes de consommation, l'étude indique que 38% des Marocains consomment du poisson une fois par semaine, et 30% plusieurs fois par semaine. Cela montre que le poisson reste un aliment fréquemment consommé dans de nombreux foyers, bien que des disparités existent selon les habitudes et les revenus des ménages. En revanche, 19% des personnes consomment du poisson deux fois par mois, tandis que 4% en consomment moins d'une fois par mois. Un petit pourcentage de 4% déclare ne pas consommer du tout de poisson, ce qui peut être dû à des raisons économiques ou à des préférences alimentaires. Aussi, l'enquête souligne une perception partagée sur la question de la disponibilité du poisson au Maroc. Si certains observateurs constatent une amélioration de l'offre, d'autres estiment qu'elle s'est réduite. Ces avis divergents reflètent les disparités régionales et les différences de contexte économique qui influencent l'accès à ce produit, surtout que le Maroc dispose de deux façades maritimes.