Tout au long du mois de ramadan, Yabiladi vous propose des conseils de santé au quotidien. Pour cette première capsule de notre série «Allô Doc», zoom sur les problèmes cardiovasculaires en rapport avec le mois de ramadan. Pendant le ramadan, le jeûne peut affecter les personne souffrant de problèmes de santé. C'est notamment le cas pour les personnes atteintes de certaines maladies cardio-vasculaires, qui ne doivent pas jeûner dans certains cas, ou observer ce jeûne à condition d'être surveillés par leur médecin. Dans ce premier épisode d'«Allô Doc», le docteur Amine Mamoun Boutaleb, médecin résident en cardiologie au Centre hospitalier universitaire Ibn Rochd de Casablanca, évoque la situation de ces personnes pendant ce mois sacré. Il est connu que les maladies cardiovasculaires concernent globalement le cœur et la circulation sanguine. De manière plus courante, elle sont appelées «maladies coronariennes», responsables de l'angine de poitrine ou encore des infarctus. Elles désignent aussi les problèmes d'arythmies du cœur et des malformations congénitales, entre autres maladies. Des symptômes qui doivent alerter Le docteur Amine Mamoun Boutaleb explique à Yabiladi que «le symptôme principal auquel il faut faire attention, car il peut être révélateur d'un problème cardiovasculaire, est l'inflammation au niveau de la poitrine, avec un sentiment de pression». Dans ce cas, «il faut se rendre en urgence chez le médecin pour effectuer un cardiogramme et voir si le patient n'est pas en proie à une crise cardiaque», insiste le praticien. «Le deuxième symptôme est l'essoufflement lié à une insuffisance cardiaque que l'on retrouve dans deux cas : des maladies de valves cardiaques ou des maladies cardiovasculaires, pour lesquelles une consultation médicale s'impose.» Amine Mamoun Boutaleb Par ailleurs, Dr. Boutaleb rappelle l'existence de deux types de maladies cardiovasculaires : stables et instables. «Le premier type inclut l'insuffisance cardiaque compensée, les IDM (infarctus du myocarde, ndlr) anciens, les valvulopathies stables, souligne le médecin. Dans ces cas-là, le patient peut jeûner, mais à condition de consulter un médecin avant le ramadan, pour qu'il soit autorisé à l'observer». «Le second type inclut des maladies aigües et d'autres chroniques, à l'image du syndrome coronarien aigu, l'insuffisance cardiaque décompensée, les valvulopathies instables ou les infarctus du myocarde récent», indique encore Amine Mamoun Boutaleb. «Dans l'ensemble de ces cas, le patient doit absolument continuer à prendre ses médicaments de manière ordonnée, tout en suivant un régime alimentaire équilibré», explique-t-il.