Cinq syndicats de l'enseignement, affiliés à l'UMT, la CDT, la FDT, l'UGTM et l'UNTM, se préparent à accueillir à leur manière le ramadan par un programme contestation. Révélé ce vendredi à Rabat, ses promoteurs prévoient d'organiser deux jours de grève, les 13 et 14 mai, dans toutes les écoles publiques du pays. Au menu figurent également des marches nocturnes de protestation avec des bougies chaque samedi, après les prières des Tarawih. Des sit-in à l'intérieur des académies régionales, avec port d'un brassard noir, complètent ce «mois de colère» décrété par la coordination syndicale. Les cinq syndicats réclament aussi du gouvernement El Othmani l'opérationnalisation d'une vieille promesse datant de 2009, concernant le versement d'une indemnité entre 500 et 700 dirhams pour les fonctionnaires affectés dans les régions lointaines et enclavées. Par ailleurs, ils se sont prononcés pour le retrait de la loi-cadre de l'enseignement adoptée par le conseil des ministres du 20 août 2018. La contestation monte dans l'enseignement. Le ministère de l'Education nationale est appelé à répondre aux revendications des contractuels et des enseignants classés à l'échelle 9 qui réclament le passage à l'échelle 10. Le département Amzazi tente de jouer la montre en attendant la fin de l'année scolaire. En témoigne le report de son round de dialogue avec les syndicats et les contractuels, initialement prévu ce vendredi au 10 mai.