Ramadan promet d'être particulièrement ponctué de grèves pour le secteur de l'éducation. Un appel à une nouvelle série de débrayage a été lancé par les enseignants contractuels, marquant une nouvelle étape de leur mouvement de contestation entamé il y a plusieurs semaines. Le bras de fer entre le ministère de l'éducation et les enseignants ex-contractuels, cadres des académies régionales se poursuit. Regroupés sous l'égide de la coordination syndicale constituée de l'UMT, la CDT, la FDT, l'UGTM et l'UNTM, ils entendent entamer une nouvelle ère de contestation. Un appel qui intervient quelques jours seulement après leur décision de regagner les salles de classe, et au lendemain de l'annonce du ministère de l'Education nationale, jeudi soir, d'un nouveau round de dialogue avec les syndicats, programmé pour la semaine prochaine. Une grève de 48 heures sera ainsi observée les 14 et 15 mai courant. Des sit-in et rassemblements aux chandelles investiront par ailleurs l'ensemble des provinces du royaume. Les grévistes se donneront rendez-vous tous les samedis après les prières de Tarawih tout au long du mois de Ramadan. .Des sit-ins seront par ailleurs tenus au sein des académies régionales, en maintenant le port du brassard noir au cours des examens certifiants. Les syndicats enjoignent ainsi au gouvernement de mettre en œuvre les neuf points de l'accord du 26 avril 2011 et la signature de la convention de l'OIT, en particulier de la convention 87, qui garantit le droit d'organisation et les libertés syndicales. Les cinq syndicats ont appelé à une augmentation du budget alloué au secteur de l'enseignement public et à l'unification du système afin de garantir les principes d'égalité dans l'accès à un enseignement de qualité.