Au lendemain de l'annonce du transfert des détenus du Hirak de la prison d'Oukacha (Casablanca) à plusieurs maisons d'arrêt dans le nord du Maroc, Ahmed Zefzafi, père de la figure de proue du Hirak du Rif, annonce que Nasser Zefzafi a repris sa grève de la faim pour protester contre la décision de la Délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) de séparer les détenus en les transférant chacun vers un établissement, ainsi son admission à une cellule avec trois criminels notoires à la prison locale de Ras El Ma à Fès. Si la DGAPR explique que cette mesure rapprocherait les détenus de leurs familles, ces derniers considèrent qu'il s'agit plutôt d'une mesure disciplinaire afin de ne pas les garder tous au même endroit et rendre ainsi difficile la coordination de grèves de la faim ou d'initiatives collectives à l'intérieur de la prison. Quelques jours avant cette décision, Nasser Zefzafi et Mohamed El Haki se sont cousus les lèvres pour protester contre le verdict de la cour d'appel de Casablanca, qui a confirmé, le 5 avril, les condamnations en première instance des militants du Hirak de 1 à 20 ans de rétention. Dans la prison d'Oukacha, les détenus avaient également entamé une grève de la faim dans ce sens, avant de la suspendre à la demande d'associations de défense des droits humains.