En dépit des mesures préventives prises par le ministère de l'Agriculture et l' Office National de Sécurité Sanitaire des produits Alimentaires (ONSSA) pour éviter le scénario catastrophe de l'an dernier, la polémique concernant la putréfaction de la viande refait surface, mettant en relief les irrégularités commises par certains éleveurs ou vendeurs. Une famille casablancaise a fait part de sa détresse à Yabiladi. La cheftaine de famille raconte avoir acheté le mouton dans un garage à Derb Chorfa (Casablanca). Sensibilisée sur ce nouveau système de traçabilité, grâce à une boucle placée sur l'oreille de la bête, notre interlocutrice explique avoir demander à en avoir une. Le vendeur lui explique par la suite «qu'une fois qu'il sera payé, il en mettra une». Après achat, le vendeur s'exécute et «sort un sac rempli de boucles et lui en a donné une qui ne ressemble en rien a celle qu'elle avait vu à la télévision», nous confie-t-elle. Au début, «tout semblait être parfait, après le sacrifice la viande avait l'air fraîche et comestible», nous explique-t-elle. Cependant, le lendemain lorsqu'elle ouvre son réfrigérateur, elle a découvert que «toute la viande était putréfiée, qu'elle est devenue verdâtre et dégageait une odeur désagréable», décrit-elle. Désormais, cette énième victime prévoit «de porter plainte contre le vendeur de moutons. Nous avons payé 2900 dirhams, nous voulons récupérer notre argent». Pour rappel, un mois avant l'Aïd al-Adha, l'ONSSA avait identifié l'offre en cheptel ovin et caprin, destiné à l'abattage pour la fête de l'Aid Al Adha 2018, et qui s'élevait à près de 8,1 millions de têtes toutes étiquetées. Une offre qui dépassait largément la demande avait affirmé l'office.