Face à un projet de loi sur la grève jugé déséquilibré, les petites entreprises et auto-entrepreneurs du Maroc se mobilisent pour défendre leurs droits. La Confédération Marocaine des TPE-PME appelle à une révision de ce texte, soulignant le manque de représentation et l'impact négatif de cette législation sur leur compétitivité et leurs conditions de travail. La Confédération Marocaine des TPE-PME s'engage à défendre les intérêts des très petites entreprises (TPE), des petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que des auto-entrepreneurs, afin d'assurer un environnement législatif favorable à ces acteurs économiques essentiels. Cependant, le projet de loi sur la grève proposé par le gouvernement ne semble pas répondre aux préoccupations de ces entreprises, souvent confrontées à des déséquilibres causés par de grandes entreprises ou des dysfonctionnements institutionnels. Le principal reproche formulé par la Confédération réside dans le fait que le projet de loi ne prend pas suffisamment en compte les spécificités des TPE-PME et des auto-entrepreneurs. L'absence d'un dialogue inclusif, notamment avec les représentants de ces petites entreprises, est une source majeure d'injustice. Le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a consulté principalement le patronat (CGEM) et les syndicats, laissant de côté les TPE-PME, qui représentent plus de 98% des entreprises du pays. Ces entreprises n'ont pas été consultées sur les amendements du projet, ce qui accentue le déséquilibre entre les acteurs économiques. Lire aussi : Droit de grève : Les discussions à la Chambre des Conseillers « se déroulent dans un climat de grande responsabilité » Le projet de loi favorise les grandes entreprises et les syndicats, au détriment des TPE-PME, qui devraient pourtant avoir un droit égal à la grève pour défendre leurs intérêts. L'absence de leur représentation à la Chambre des Conseillers et dans les institutions comme la CNSS, la DGI, ou Maroc PME, renforce cette iniquité. Les petites entreprises, déjà fragiles, sont particulièrement vulnérables aux perturbations économiques provoquées par les grèves. Une législation qui ne prend pas en compte cette réalité pourrait mettre en péril leur viabilité. De plus, les ressources limitées de ces entreprises pour gérer des conflits sociaux rendent leur situation encore plus difficile. Ainsi, la Confédération Marocaine des TPE-PME appelle le gouvernement à prendre en compte les besoins de ces entreprises, à inclure leurs représentants dans les discussions et à adopter une législation qui favorise réellement la justice sociale et économique. Il est crucial que les parlementaires, lors de leurs votes, prennent en considération la majorité de l'économie marocaine, représentée par les TPE-PME et les auto-entrepreneurs, plutôt que de privilégier les grandes entreprises et leurs intérêts spécifiques.