Des employés de la commune d'Oujda, impliqués dans l'affaire médiatisée connue sous le nom d'« Escobar du Sahara », ont tenté de rejeter les accusations de falsification de deux procurations attribuées à l'ex-épouse d'Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l'Oriental. Lors de l'audience tenue jeudi après-midi à la Cour d'appel de Casablanca, les trois accusés — parmi lesquels deux sont en détention préventive — ont nié tout lien avec la falsification des documents incriminés. Pourtant, un rapport d'expertise graphologique a confirmé que les documents en question sont bel et bien falsifiés. Durant cette audience, l'agent responsable de la légalisation des signatures à la commune d'Oujda a été confronté aux accusations formulées par l'ex-épouse d'Abdenbi Bioui. Celle-ci l'accuse d'avoir falsifié une procuration qu'elle n'aurait jamais émise en faveur de son ex-mari. Interrogé par le juge Ali Tarchi, président de la cour, l'agent en question a démenti ces accusations. Il a affirmé que l'intéressée s'était présentée à son bureau, qu'il avait pris sa carte d'identité nationale et vérifié son identité conformément aux procédures légales. Cependant, les déclarations consignées dans les procès-verbaux de la police judiciaire racontent une toute autre version. Selon l'ex-épouse d'Abdenbi Bioui, à la date indiquée sur la procuration et sur l'acte de légalisation de signature, elle se trouvait à Casablanca, dans une agence bancaire de la ville. Le deuxième employé, également en détention préventive dans le cadre de cette affaire, a lui aussi nié toute implication dans la falsification. Lors de son audition, il a déclaré avoir vérifié l'identité de l'ex-épouse en consultant sa carte nationale avant de procéder à la légalisation de la signature. Quant au troisième employé, qui comparaît en liberté provisoire, il a également rejeté toute responsabilité dans cette affaire. Il a expliqué qu'il occupe le poste de chef de service et qu'il se limite à signer les documents présentés par les agents travaillant aux huit guichets destinés à la légalisation des signatures. Cet employé a précisé qu'il n'avait aucun contact direct avec les citoyens utilisant ce service. Il a ajouté qu'il reçoit les documents déjà validés par les agents intermédiaires et qu'il ne connaît ni l'ex-épouse d'Abdenbi Bioui, ni son ex-mari, sauf de nom, grâce à sa participation aux élections. La cour, sous la présidence du juge Ali Tarchi, continue d'entendre les accusés avant de se pencher sur les cas des personnalités majeures impliquées dans cette affaire. Parmi elles figurent Saïd Naciri, ancien président du Wydad de Casablanca, et Abdenbi Bioui, ex-président de la région de l'Oriental.