L'affaire « Escobar du Sahara » prend une nouvelle tournure. Des révélations accablantes émergent, impliquant l'ancien président de la région de l'Oriental, Abdenbi Bioui, dans une nouvelle affaire de falsification de témoignage. Un nouvel éclairage vient s'ajouter à l'affaire « Escobar du Sahara », avec les révélations d'un accusé qui jette une ombre sur Abdenbi Bioui. Au cours de son audition ce vendredi devant la chambre criminelle de la Cour d'Appel de Casablanca, l'accusé, identifié sous le nom de « Bouflija B », a affirmé que Bioui l'avait incité à témoigner concernant une agression, sans qu'il soit conscient qu'il parlait du frère de l'ex-épouse de ce dernier. Lors de son interrogatoire, Bouflija a exprimé des regrets profonds sur sa participation à ce délit, déclarant : « J'ai fait une erreur, et si j'avais su que cela mènerait à cette situation, je n'aurais pas témoigné contre Benmoussa », faisant référence au beau-frère de Bioui. Les éléments de l'enquête révèlent que le faux témoignage en question est intervenu dans le cadre d'une dispute survenue en 2013, impliquant « Abdelatif B », le frère de l'ex-épouse de Bioui, et un individu qui aurait agi sur les instructions de l'ancien président de la région de l'Oriental, dans une manœuvre visant à contraindre la plaignante à retirer sa plainte. Interrogé par la cour sur une éventuelle promesse de la part de Bioui, Bouflija a affirmé qu'aucun engagement ne lui avait été formulé. Evoquant leur relation, il a précisé qu'il était un ami de son père et que Bioui lui avait formulé cette demande un jour dans le café où il prenait habituellement son petit-déjeuner. Il a ajouté que Bioui l'avait assuré quant à la simplicité de la démarche, affirmant que cela se limiterait à un témoignage devant la police et que tout serait rapidement résolu. Un autre accusé, « Rachid H », a également été impliqué dans cette affaire. Lors de son audition, il a nié avoir eu connaissance que l'incident visant à exercer une pression sur l'ex-épouse de Bioui, affirmant : « Je n'étais au courant d'aucun conflit entre Bioui et son épouse« . Rachid H a également soutenu qu'il n'avait pas reçu de compensation pour son témoignage, affirmant n'avoir jamais convenu d'un arrangement pour créer une confrontation.