Dans le cadre du procès des accusés dans l'affaire du baron international de la drogue surnommé « Escobar du Sahara », le substitut du procureur général a annoncé qu'il ne s'opposerait pas à la demande de la défense de Said Naciri et d'Abdenbi Bioui d'invalider les procès-verbaux établis par la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ). Le substitut du procureur général près la Cour d'appel de Casablanca a surpris l'assistance, ce mardi, lors du procès des accusés dans l'affaire du baron international de la drogue « Escobar du Sahara », en annonçant qu'il ne s'opposerait pas aux revendications de la défense de Said Naciri. Il a ainsi donné son feu vert à l'invalidation des procès-verbaux établis par la BNPJ, demandée par l'homme politique et ancien président du Wydad Casablanca, ainsi que par l'ancien président de la région de l'Oriental, Abdenbi Bioui. Lors de l'audience qui s'est tenue à la Cour d'appel de Casablanca, le ministère public a confirmé qu'il ne s'opposait pas à la nullité des procès-verbaux. La défense de Abdenbi Bioui, ancien président de la région de l'Oriental et détenu dans l'affaire du trafiquant de drogue international connu sous le nom d'« Escobar du Sahara », avait émis des objections sur les procès-verbaux de la police judiciaire, notant qu'ils contenaient un certain nombre de faits erronés, notamment dans leur formulation, en particulier en ce qui concerne les camions, leur type et leur nombre. Le substitut du procureur général a ainsi affirmé : « Il est clair pour moi que le tribunal n'est pas en désaccord avec nous sur cette question, étant donné que ce texte tel que présenté n'est pas important pour les preuves ». Dans ce contexte, il a noté que « ledit texte n'est pas pris en compte par les instances décideuses, qui estiment qu'il ne peut pas être considéré comme affectant leur conviction ». Le représentant du droit public a toutefois demandé au collège de magistrats présidé par le juge Ali Torchi de ne pas tenir compte des autres objections de droit formulées par la défense, soulignant que la plupart de celles-ci correspondent aux demandes initiales au sujet desquelles le tribunal a déjà rendu une décision. Le substitut du procureur général s'est également opposé à l'objection de droit formulée par la défense de Naciri et Bioui concernant l'inclusion des plaintes du détenu de nationalité malienne, connu sous le nom d'« Escobar du Sahara », ainsi qu'à l'objection de nullité du procès-verbal d'audition d'un témoin par « Zoom », non prévu par le Code de procédure pénale. Le collège des magistrats a donné à la défense des accusés la possibilité de commenter l'argumentation du substitut du procureur général. Il a également décidé de reporter l'affaire au vendredi prochain pour poursuivre les discussions, tout en reportant à jeudi la décision sur les objections de droit soulevées.