Une protestation numérique virulente déferle depuis quelques sur les réseaux sociaux qataris, notamment sur la plate-forme X (anciennement Twitter), où plusieurs hashtags tels que "الاطاحه بنظام الحمدين" (Renversement du régime des Hamad), "لن نقبل بحكم الثاني" (Nous refusons le règne des Al Thani) et "فساد عيال موزه" (Corruption des fils de Moza) figurent de manière récurrente dans les tendances nationales. Ces appels massifs exigent la destitution de l'émir Tamim ben Hamad Al-Thani et dénoncent les pratiques jugées répressives et oligarchiques du régime en place. Les contestataires s'attaquent ouvertement au système autoritaire des Al Thani, qu'ils accusent d'instaurer une politique répressive systématique. À travers des hashtags tels que "فساد المخابرات القطريه" (Corruption des services de renseignements qataris) et "فساد امن الدوله القطري" (Corruption des services de sécurité d'Etat), ils dénoncent les agissements des services de renseignements et de la police, accusés de museler toute forme de dissidence et de restreindre les libertés fondamentales. Cette mobilisation en ligne pointe également du doigt l'accaparement présumé des ressources nationales par le cercle restreint de la famille dirigeante au détriment de la population qatarie. Les critiques se multiplient à l'égard de la politique étrangère de l'émirat, accusé de jouer un rôle nocif dans le monde arabe. Les manifestants en ligne reprochent au régime de financer des groupes extrémistes et de nourrir des conflits armés dans la région tout en condamnant une alliance présumée avec l'Iran, jugée préjudiciable à la stabilité de la Syrie et des Etats voisins. Selon les internautes, l'éviction de Tamim ben Hamad Al-Thani est perçue comme une condition sine qua non pour permettre l'émancipation et la stabilité du monde arabe. Certains appellent également à une refonte des institutions qataries pour mettre fin à ce qu'ils considèrent comme une concentration excessive des pouvoirs et des richesses au sein de la famille Al Thani. Pour l'heure, aucune réaction officielle n'a été émise par les autorités qataries face à cette contestation croissante qui trouve un écho massif sur les réseaux sociaux et qui est soutenue par des personnalités majeures.