Les analyses sur les carcasses et de la viande putréfiée effectuées, l'ONSSA publie un deuxième communiqué de presse mercredi pour réexpliquer la teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction, signalée par plusieurs Marocains. Cette fois, ce n'est plus «le non-respect des règles d'hygiène et des conditions de conservation» seulement, mais surtout «une contamination bactérienne» qui est pointée du doigt. La teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction à l'occasion de l'Aid Al-Adha a fait l'objet, mercredi soir, d'un nouveau communiqué de l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA). Alors qu'il imputait, lundi soir, la teinte verdâtre de la carcasse ou sa putréfaction exclusivement au «non-respect des règles d'hygiène et aux conditions de conservation», ne citant aucune analyse concrète, l'office d'Ahmed Bentouhami fait marche arrière. Dans un communiqué relayé par l'agence MAP, l'ONSSA explique à nouveau aux consommateurs marocains que la teinte verdâtre et la putréfaction de la viande seraient dues «à une contamination bactérienne de type pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque». «Les dernières analyses microbiologiques effectuées sur des échantillons prélevés sur des carcasses contaminées ont permis de détecter des bactéries de types pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque. La coloration superficielle de la viande est due essentiellement à la présence des bactéries pseudomonas et clostridies en grand nombre dans l'appareil digestif de l'animal.» L'office explique cette fois que «ces bactéries pourraient passer directement dans la carcasse après l'abattage en raison de l'arrêt du système immunitaire, pour continuer à se proliférer autant que les conditions sont propices». Conditions propices ? L'ONSSA cite notamment «la hausse de la température, l'humidification de la carcasse et le retard dans la réfrigération». Enfin, un programme de numérotation du chaptel Une version qui conforte les pronostics de certains Marocains qui expliquaient que la putréfaction de la viande et sa teinte verdâtre seraient probablement dues à l'engraissement des ovins à la veille de l'Aïd Al Adha. Mais l'ONSSA se contente d'affirmer que «jamais des cas similaires n'avaient été détectés par le passé, à part quelques exceptions l'an dernier». L'office ressort ses mêmes arguments de «coïncidence de l'Aïd avec les périodes chaudes de l'été et l'humidité», ainsi que «le non-respect des règles d'hygiène et des conditions de conservation (réfrigération ou congélation de la viande), favorisent la prolifération rapide des bactéries» pour argumenter. L'ONSSA ajoute aussi que durant les opérations d'encadrement et des permanences assurées par ses inspecteurs et techniciens avant et après l'Aïd, «quelques 1 449 plaintes ont été reçues des citoyens, dont 670 seulement ont concerné la putréfaction de la carcasse et la teinte verdâtre de la viande, sur les 5,5 millions de têtes abattues». Un chiffre que ne représente que «0,01% du chiffre total», poursuit-on de même source, faisant fi des craintes de plusieurs Marocains de voir ce phénomène se reproduire chez eux. Au lieu de cela, le communiqué s'attardent sur les visites de terrains, les opérations de sensibilisation et d'inspection ayant été effectuées par ses soins. Plus loin, l'ONSSA annonce enfin une nouvelle mesure qui, espérons, évitera à certains Marocains de revivre le même cauchemar l'année prochaine : Le lancement, à partir de 2018, du programme de numérotation. Une stratégie devant permettre «d'assurer le suivi et le contrôle du cheptel, de veiller au respect des normes d'alimentation et d'engraissage et de prendre les mesures répressives contre les contrevenants», conclut l'ONSSA.