Une plainte aurait été déposée par un officier de police à Rabat à l'encontre d'Abdelhamid Amine et Abdelaziz Nouidi, rapportent mardi nos confrères de Lakome. Dans une déclaration accordée au média par l'ancien président de l'Association marocaine des droits de l'homme (AMDH), Abdelhamid Amine confirme s'être rendu au siège de la police judiciaire de Rabat mardi après avoir reçu une convocation. Selon lui, l'objet de la convocation n'est autre qu'une plainte déposée par l'officier de police Abderrahim Bounou contre lui et l'avocat Abdelaziz Nouidi. L'officier de police accuse, toujours selon Abdelhamid Amine, les deux activistes des droits de l'homme d'«agression physique» et d'«insulte à l'encontre des forces publiques» lors du sit-in du 8 juillet à Rabat. Une manifestation en solidarité avec les détenus du Hirak du Rif, violemment réprimée par les forces de l'ordre. «Ce sit-in était légitime, tout comme les autres manifestations que nous avons organisées, sans préavis ni demandes. La répression et les violences exercées par les forces de l'ordre ce jour-là ont été menées par ledit officier de police», confie l'activiste des droits de l'homme au site d'information arabophone. Il rappelle également que les caméras des journalistes ont immortalisé ces moments, ajoutant que l'avocat Abdelaziz Nouidi avait déposé plainte contre Abderrahim Bounou pour agression. «Cette plainte est là pour mélanger les cartes. L'Etat, au lieu d'enquêter dans le cadre de la plainte déposée par le camarade Nouidi, a visiblement eu recours à une autre méthode, (…) ce qui encourage l'impunité et l'utilisation illégale de la force contre des citoyens», s'indigne-t-il.