Les 29 et 30 Septembre, une militante du M20F, son père et son ami sont convoqués chez la police de Rabat pour répondre de plaintes déposées contre eux par un anti-M20F. Nidal Salam Hamdache, militante du Mouvement du 20 février (M20F) et de l'Association marocaine des droits humains (AMDH) a été auditionnée le 30 Septembre 2013 par la police de Rabat sur la base d'une plainte déposée contre elle en novembre 2012 par un certain Amine Baroudi, membre du groupe Aile Guerrière Allah, la Patrie et le roi (AGAPR), réputé pour l'organisation de contre manifestations aux activités du M20F. Récemment, Amine Baroudi avait été aperçu lors d'un sit-in de soutien au journaliste Ali Anouzla détenu depuis le 17 Septembre, en face du ministère de la Justice, brandissant une pancarte sur laquelle il était inscrit :"je demande la peine maximale contre le terroriste Anouzla". Contacté par Lakome, Nidal affirme avoir gardé le silence face aux questions des enquêteurs qui l'interrogeaient à propos de la plainte que Baroudi a déposé contre elle et dans laquelle il l'accuse de diffamation et de l'avoir traité "d'être à la solde de la police", selon l'expression de Nidal. La même plainte a été déposée contre le père de Nidal et un autre militant du M20F, Montasser Itri convoqués eux aussi par la police de Rabat le mardi 1er Octobre pour répondre des mêmes accusations. L'auteur de la plainte, Amine Baroudi est apparu le 5 mai dernier sur une vidéo diffusée sur Youtube dans la quelle il menace les indépendantistes du Polisario de l'intérieur brandissant une arme au poing. Une enquête avait été ouverte et des médias ont révélé qu'il s'agissait d'une arme en plastique. Aucune suite à l'enquête n'a été révélée. Amine Baroudi avait été suivie par la caméra de TV5 durant la campagne pro-Constitution 2011 en révélant des éléments semant le doute sur l'autonomie financière du mouvement auquel appartient Amine Baroudi et sa connexion présumée avec des éléments du renseignement marocain. Rappelons qu'à quelques semaines après la manifestation organisée à Rabat contre la grâce royale accordée au pédophile Daniel Galvan (et retirée depuis), des procédures judiciaires ont été ouvertes contre des militants du M20F ayant participé à l'événement où des journalistes, des militants et des citoyens avaient été violemment réprimés. Une action pénale a été intentée devant la Cour suprême contre le ministre de l'Intérieur, Mhand Laenser en sa qualité de responsable des forces de l'ordre qui ont ordonné, ce soir là une intervention sanglante contre des manifestants pacifiques.