L'homme d'affaire et acteur associatif Karim Tazi a fait une déclaration à Lakome pour dénoncer les condamnations «de ceux qui se sont tus lorsque le palais graciait un pédophile». Karim Tazi a fait aujourd'hui une déclaration à Lakome à propos de l'affaire Ali Anouzla. "Les condamnations de ceux qui se sont tus lorsque le palais graciait un pédophile, et se sont terrés lorsque la police tabassait des citoyens, des pères, des mères indignés, ces condamnations n'ont aucune valeur morale ou politique. Bien au contraire, elles sont autant de médailles accrochées au torse de l'un de ceux qui ont le plus fait pour dénoncer cette dis-grâce et qui en paie le prix aujourd'hui ." L'homme d'affaire et acteur associatif était déjà présent parmi les manifestants lors du premier sit-in organisé le 17 septembre dernier devant le siège de la BNPJ à Casablanca. Suite aux charges retenues hier soir contre le directeur de Lakome arabophone, désormais placé en détention à la prison de Salé, un nouveau sit-in est organisé jeudi 26 septembre à Rabat, à 18h face au Parlement. Poursuivi pour incitation et apologie du terrorisme Le 17 septembre dernier, Lakome arabophone dont il est le directeur, avait publié un article expliquant que le groupe terroriste Aqmi, à travers le média Al-Andalus, venait de diffuser sur internet une vidéo de propagande appelant au jihad au Maroc et s'attaquant à Mohammed VI. Le texte était accompagné d'un lien renvoyant vers le blog d'El Pais du journaliste Ignacio Cembrero, qui contenait un enregistrement de la vidéo d'Aqmi. Le ministère de la Justice avait annoncé mardi dernier le dépôt à venir d'une plainte à Madrid contre le journal El Pais pour avoir publié l'enregistrement de la vidéo. Mais une semaine plus tard aucune plainte ne semblait avoir encore été déposée en Espagne. Les principales associations marocaines de défense des droits de l'homme, ainsi que 50 ONG et associations professionnelles internationales, demandent la libération immédiate du journaliste et rappellent qu'Ali Anouzla est depuis longtemps dans le collimateur des autorités marocaines à cause de la ligne éditoriale indépendante et critique de Lakome.