Une vaste opération d'arrestations et de refoulements de migrants subsahariens ont eu lieu à Nador et Tanger. Le campement de Boulingo à Nador a été ratissé, puisque les abris de fortune ont été incendiés et détruits par les autorités locales, indique le quotidien marocain Libération. Ce dernier affirme que des femmes et des enfants ont été visés par cette vague d'arrestations. Il précise que les migrants arrêtés ont été refoulés vers Safi et Béni-Mellal. A Tanger, une rafle a eu lieu dans le quartier de Boukhalef et des refoulements ont eu lieu vers Tiznit. La campagne de ratissage ayant visé la forêt de Boulingo a duré plus de trois jours, à partir du 24 août, une centaine de migrants ont été arrêtés. «86 femmes ont été appréhendées le premier jour, 10 au cours de la deuxième journée et pareil durant le troisième jour», déclare Omar Naji de l'Association marocaine des droits de l'homme- section Nador à Libération. Selon lui, «Les autorités locales ont procédé différemment cette fois-ci. Il ne s'agit pas d'une opération de routine ni de quelques arrestations et de la destruction de quelques abris». Les migrants subsahariens dans le quartier de Boukhalef à Tanger ont été la cible de rafles d'une manière «discontinue». Les forces de l'ordre ont entamé vendredi dernier une opération de contrôle des identités et «près de 84 hommes ont été appréhendés et refoulés vers Tiznit», a indiqué Aissatou Barry, présidente de l'Association ponts solidaires. Libération précise que les rafles ont même visé des personnes qui disposent de récépissés de demande de régularisation au royaume.