Des éléments des forces auxiliaires marocaines ont procédé, ces derniers jours à des rafles de subsahariens dans les environs de Ceuta et de Tanger qui ont donné lieu à des déplacements massifs de subsahariens vers le sud du Maroc, rapporte l'agence EFE. Selon un communiqué de l'Observatoire national des Droits de l'homme (ONDH), l'expulsion des subsahariens qui campaient dans les forêts situées autour de Ceuta, n'aurait laissé qu'une trentaine de migrants sur la centaine que l'on comptait récemment. Toujours selon le même communiqué, l'ONDH explique que les forces de l'ordre ont procédé, selon des témoignages recueillis, à la destruction des tentes de fortune. Le Groupe antiraciste de défense des migrants (GADEM) cité par EFE dénonce une «politique de harcèlement». LE GADEM explique à EFE que depuis la semaine dernière, la police mène des raids dans les quartiers de l'ancienne médina, Boukhalef et de Mesnana. Des raids qui ont conduit à l'arrestation parfois violente de subsahariens envoyés dans la ville de Tiznit. L'association Caminando Fronteras quant à elle, explique à EFE que plusieurs bus circulent chaque jour dans la ville de Tanger en vue de l'expulsion des immigrés illégaux. Ces expulsions massives interviennent alors que l'on remarque un pic de tentative pour rejoindre irrégulièrement par bateaux les côtes espagnoles. Mais depuis plusieurs années, la frontière espagnole est plus sécurisée et le passage est plus difficile. De plus avec l'arrivée des migrants syriens, considérés comme prioritaires pour les droits d'asile, la situation est devenue plus compliquée pour les subsahariens désirant rejoindre l'Europe. Ils lui préfèrent désormais des routes plus dangereuses mais plus faciles d'accès comme la Libye.