Entamée en début de semaine, la vague d'arrestations de migrants subsahariens par l'évacuation d'immeubles occupés illégalement dans le quartier de Boukhalef, à Tanger, se poursuit. Vendredi une autre descente de la police marocaine dans un quartier proche a été effectuée et d'autres migrants ont été délogés et interpellés, selon un responsable du Groupe antiraciste de défense des migrants (Gadem). D'après le Gadem, depuis lundi, deux Ivoiriens ont trouvé la mort en marge de ces évacuations forcées. Un seul décès avait toutefois été confirmé par les autorités. «D'après les témoignages des personnes avec lesquelles on a pu parler par téléphone, les forces de police sont encore très présentes à Boukhalef et continuent à arrêter des migrants subsahariens qui sortent dans le quartier», explique à RFI Stéphane Julinet, chargé de programme Droits des étrangers pour le Gadem à Rabat. A en croire Julinet, plusieurs migrants ont dû se réfugier dans les quartiers ou forêts voisines. Leur nombre n'est pas connu, mais il pourrait avoisiner les 400 migrants. Le Gadem déplore par ailleurs l'incitation à la haine dans certains médias en ligne depuis le début de l'opération.