L'ONG Transparency Maroc a lancé lors d'une conférence à Rabat, le 8 mai, une campagne pour détecter, identifier et signaler les cas de «sextorsion» (chantage sexuel) dans la société marocaine. L'organisation «met en garde» sur le phénomène et appelle à des mesures pour le contrer, écrit EFE. Selon Michelle Zirari, secrétaire génerale adjointe de Transparency Maroc : «Le phénomène d'extorsion sexuelle est ancien et prend de plus en plus d'ampleur, essentiellement dans les universités.» Elle définit le «Sextorsion» comme un moyen de chantage où une personne exige des faveurs sexuelles pour accorder son aide ; les femmes étant principalement touchées par le phénomène. «Les infractions sexuelles sont perçues négativement par la société, les femmes sont considérées complices plutôt que victimes», ajoute Michelle Zirari. Naima Benwakrim regrette l'absence de lois qui criminalisent le phénomène et exhorte les autorités à accélérer le processus de dépôt des plaintes. Elle encourage les victimes à sortir de leur silence et dénoncer le chantage sexuel qu'elles ont subi. Rappelons que le 5 mai dernier, un professeur universitaire de l'Université Abdelmalek Saadi de Tétouan a été arrêté par les forces de l'ordre pour soupçon d'implication dans une affaire d'attentat à la pudeur sur des personnes sous son autorité avec contrainte, de trafic d'influence et de harcèlement sexuel.