Suite à l'opération de chantage Suite à une plainte déposée au parquet du tribunal de première instance d'Oued-Zem, la police judiciaire vient de démanteler un autre réseau de deux arnaqueurs et dont la nouvelle victime de sextorsion par internet qui n'est entre autres que l'ancien sélectionneur national Hervé Renard. Le plaignant, harcelé et lassé par les nombreux chantages et menaces de diffuser des vidéos compromettantes par ses extorqueurs, il finit par s'adresser à la justice. La cyber-investigation réussit à arriver aux malfaiteurs Et suite donc à cette plainte, une brigade de lutte contre la cybercriminalité en coordination avec le laboratoire technique et scientifique réussit à détecter le lieu de résidence de l'un des arnaqueurs grâce à son numéro de téléphone. Ainsi, une brigade de la police judiciaire se chargea de procéder à l'arrestation des malfaiteurs dans leur fief. Il en fut ainsi et les habitations des mis en cause firent l'objet de perquisitions et des pièces à conviction furent saisies dont un ordinateur et 3 webcams. Les accusés avouèrent donc avoir ciblé l'ancien sélectionneur national Hervé Renard pour l'appâter, le compromettre et le rançonner. L'un des deux internautes s'est fait passer pour une jeune et aguichante libanaise pour aborder Hervé Renard sur les réseaux sociaux, avant que la conversation n'évolue en vidéo « trop intime », suivie immédiatement par une opération chantage minutieusement et technologiquement tramée dont la demande d'une rançon évaluée à 100.000 dirhams. Le verdict tomba en un temps record Ainsi, le tribunal de première instance d'Oued-Zem a condamné à de la prison ferme, jeudi, nos deux jeunes hommes accusés de sextorsion qui avaient ciblé l'ancien sélectionneur national Hervé Renard. Cette affaire a été soumise au tribunal le 18 février dernier qui, après plusieurs audiences, annonça cette semaine le verdict : Deux ans et demi de prison ferme et une amende de 5000 dirhams pour le principal accusé et trois mois de prison ferme et une amende du même montant pour son complice. A souligner que la défense du plaignant aurait requis la somme de 50.000 dirhams en guise de dommages et intérêts. Les deux accusés étaient poursuivis pour «tentative de fraude et d'extorsion de sommes d'argent avec menace de divulguer des informations privées, participation à une fraude pour son complice, pour escroquerie et pour avoir filmé une personne se trouvant dans un lieu privé et sans son consentement ». On n'imaginerait pas qu'une petite ville du centre du Maroc soit devenue aussi célèbre ces dernières années à l'image des scandales sexuels qui y ont éclaté sur fond de «sex-cam» et de « sextorsion » et dont les victimes se trouvent toujours rackettées par des bandes criminelles qui ne cessent en pleines audiences judiciaires de porter les accusations sur la marginalisation et l'exclusion sociale. « Le petit Paris » est devenu le fief de la sextorsion La ville Oued-Zem, qu'on nommait jadis « Le petit Paris », a vu le business de la sextorsion fleurir depuis déjà quelques années. L'arnaque, en fait, est devenue désormais un des plus basiques modes opératoires de la mise en action d'un chantage à la webcam. Ainsi, se faisant passer pour des filles, les « maitres-chanteurs » tentent d'exciter la virilité de leurs victimes ciblées pour leur demander de se dénuder face à la webcam. Ensuite, ils enregistrent photos et vidéos des victimes dans leur plus simple appareil, et dans des postures scandaleuses. Enfin, ils passent à l'étape de la menace et de l'extorsion du maximum d'argent en échange du secret. Mais, il faut bien le reconnaitre, nos sextorqueurs finissent toujours...sous les verrous.