Un homme sur cinq d'origine marocaine en Flandre s'est séparé de sa conjointe après 10 ans de mariage. C'est le résultat d'une étude menée par le Centre pour la politique d'égalité des chances de l'Université d'Anvers rapporté par l'agence de presse Belga. L'étude a montré que 20% des Marocains ont divorcé de leur épouse après 10 années de vie commune. Concernant les Marocaines qui ont quitté leurs maris, le taux est de 17%. Le nombre de divorces est par contre plus bas chez les couples d'origine turque. Il concerne 12% des hommes et 7% des femmes, selon l'enquête effectuée pour le compte de la ministre flamande de la Mobilité, de l'Economie Sociale et de l'Egalité des chances, Kathleen Van Brempt. Selon la chercheuse Suzana Koelet, les taux les plus élevés de séparation sont enregistrés chez les hommes venant du Maroc et les marocaines de deuxième génération d'immigrés. « Souvent ces groupes sont composés de personnes d'origine différente. Les unions issues de l'immigration ont donc le plus de chances d'aboutir à un divorce » a t-elle affirmé. Par ailleurs, Suzana Koelet estime que le nombre de divorces en Belgique reflète celui du Maroc et de la Turquie. En ce qui concerne le pays d'accueil lui-même, l'enquête rapporte que 12% des Flamands se sont séparés après une période de 10 ans de mariage. 11% des autochtones flamands ont des parents divorcés comparativement à 4% pour les Marocains et 5% chez les enfants turcs. L'étude a porté sur les divorces entre 1994 et 2004 au sein des communautés marocaine et turques de la Flandre.