L'immigration régulière dans les enclaves de Ceuta et Melilla s'est accentuée l'année dernière malgré le renforcement des contrôles au niveau des frontières terrestres et maritimes entre le Maroc et les deux territoires administrés par l'Espagne. Le gouvernement marocain attribue l'actuelle pression migratoire à la fin des traversées par patera. Selon le ministre de la Communication, Mustafa El Khalfi, cité par ABC, la pression migratoire actuelle est la résultante de la «fermeture des frontières maritimes» entre les deux pays. Ce qui donne aux migrants une seule autre option à savoir les tentatives d'entrée irrégulière par voie terrestre. D'après El Khalfi, le trafic des pateras a baissé de «95 %» ces dix dernières années grâce au contrôle des frontières maritimes. En revanche, cela a accentué l'immigration irrégulière par voie terrestre. D'ailleurs, en 2012, seule une dizaine d'assauts avaient été enregistrés contre une quarantaine l'année dernière. Pas plus tard que ce vendredi, plus de 200 subsahariens ont réussi une nouvelle entrée clandestine à Melilla via les frontières terrestres.