Le ministère de l'intérieur Abdelouafi Laftit s'apprête à envoyer une mission d'inspection dans plusieurs communes et arrondissements de la région de Casablanca-Settat afin d'examiner d'éventuelles irrégularités dans l'attribution et l'exécution de marchés publics liés au revêtement et au pavage des routes, a appris Barlamane.com de sources concordantes. Cette démarche fait écho à des rapports alarmants mettant en lumière des malfaçons, un contrôle défaillant des travaux et des soupçons de favoritisme dans l'octroi des marchés. Selon ces mêmes sources, certains élus locaux auraient orienté certains projets de voirie en fonction d'intérêts électoralistes, favorisant des zones connues pour leur soutien politique à leur égard. La mission d'inspection, placée sous l'égide de l'Inspection générale de l'administration territoriale (IGAT), aura pour mandat d'examiner l'ensemble des documents relatifs à ces marchés de voirie. L'enquête portera sur la conformité des projets avec les normes légales et administratives, en particulier en matière de financement et de mise en œuvre. Elle s'intéressera également à la qualité des matériaux utilisés, en particulier le bitume, afin de vérifier leur conformité aux exigences spécifiées dans les cahiers des charges. En outre, les enquêteurs examineront les bénéficiaires de ces contrats, avec une attention particulière pour les entreprises ayant obtenu des fonds importants grâce à des marchés successifs malgré leur récente création. Les délais de réalisation des travaux seront également passés au crible, en raison des préoccupations concernant le manque de transparence dans la gestion des projets, particulièrement en l'absence de toute communication préalable sur les sites d'intervention. L'enquête pourrait également s'élargir à des pratiques illégales telles que l'exploitation non autorisée de carrières de sable, certaines entreprises suspectées d'avoir joué un rôle dans ce domaine. Par ailleurs, des sources proches du dossier ont révélé que plusieurs conseillers municipaux ont déjà porté plainte auprès du ministère de l'Intérieur, dénonçant des irrégularités dans l'attribution des marchés de bitume et des suspicions de soutien à la construction informelle dans certaines régions.