La Cour de Justice de l'Union Européenne a entamé, ce lundi 23 octobre, l'examen du recours portant annulation de l'arrêt de la CJUE du 29 septembre 2021 en faveur du Polisario. Les avocats du Conseil de l'Union européenne et la défense du Front ont deux jours pour présenter leurs arguments devant les juges. Les autres parties engagées dans ce procès sont la République française et la Confédération marocaine de l'agriculture et du développement rural (COMADER), indique un document de la Cour. Quelques heures avant le début de l'audience, le Polisario a publié une note destinée essentiellement à faire pression sur la CJUE. Le texte, publié par un média du Front, précise que «tout accord applicable au Sahara occidental ne peut être conclu qu'avec le consentement libre et authentique du peuple sahraoui. Ni les soi-disant "bénéfices" ni les soi-disant "consultations" menées par la Commission européenne ne peuvent remplacer l'exigence du consentement». Et de souligner que le Polisario «a la compétence d'agir devant les tribunaux de l'Union européenne» parce qu'il «est le seul représentant légitime du peuple du Sahara occidental». Sur un ton menaçant, le Front affirme qu'il a la capacité «d'agir contre toute attaque visant l'une des composantes du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui». Dans son recours, formulé le 14 décembre 2021, l'Union européenne avait contesté la légitimité du Polisario à saisir la justice européenne, mettant l'accent sur «l'absence d'une exigence d'un consentement du peuple du Sahara occidental», lit-on dans le Journal officiel de l'UE dans son édition du 14 mars 2022.