Parallèlement à la tenue, les 2 et 3 décembre à Berlin, de la 46e édition de la «Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO)», une délégation sahraouie, opposée au Polisario, a jeté l'ancre dans la capitale allemande. La mission, composée d'acteurs associatifs et politiques, a rencontré au siège du Parlement (Bundestag) des représentants de partis politiques, dont notamment le député fédéral Paul Ziemiak de l'Union chrétienne démocrate, opposition de droite. Une formation qui, sous les années de la présidence de la chancelière Angela Merkel, avait adopté des positions très proches de l'Algérie sur la question du Sahara occidental. Un alignement à l'origine des tensions avec Rabat en 2020, marquées par le rappel pour consultations de l'ambassadrice du royaume et la suspension de la coopération sécuritaire. «La délégation sahraouie a également animé une conférence à l'Université de Quadriga de Berlin, portant sur le développement des possibilités d'investissement étrangers au Sahara et sur les violations des droits de l'Homme commises par le Front Polisario sur le territoire algérien», affirme dans des déclarations à Yabiladi Messoud Ramdan, le président de l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme (ASADEH). Pour rappel, des acteurs associatifs sahraouis avaient saisi l'organisation, en novembre 2019 au Pays Basque en Espagne, de la 44e édition de l'EUCOCO, pour multiplier les rencontres avec des responsables politiques basques et faire ainsi entendre la voix de l'opposition à la ligne politique du Polisario.