direction du Polisario prévoit de fermer les camps de Tindouf. «L'accès à la zone ne sera plus autorisé à partir de demain. Une mesure prise lors de la réunion du secrétariat général du Front du 11 janvier», nous confie Messoud Ramdane, le président de l'Association sahraouie de défense des droits de l'Homme (ASADEH). «Cette décision est justifiée par l'état d'alerte générale en vigueur depuis le 13 novembre dans le sillage de l'intervention des Forces armées royales à El Guerguerate. La fermeture est destinée à appuyer la campagne de propagande sur la "guerre" que prétend livrer le Polisario contre le Maroc.» Messoud Ramdane La fermeture est vécue comme une restriction de plus à la libre circulation de la population des camps de Tindouf. De hauts cadres du Polisario mènent, depuis hier, une tournée dans les camps pour «expliquer aux Sahraouis les décisions prises» par le secrétariat général, indique l'agence de presse SPS. Cette fermeture a coïncidé avec la visite qu'effectue le général Said Chengriha dans la 3e région militaire de Bechar. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois qu'un tel verrouillage est décrété dans la région. En 2019, en plein Hirak en Algérie, le pouvoir militaire avait ordonné au Polisario de réduire drastiquement les autorisations de sortie des camps pour les voitures et autres camions au grand dam des commerçants. Le régime algérien craignait alors une fuite d'armes des camps vers le reste du pays.