L'Association sahraouie de défense des droits de l'homme (ASADEDH), tient son assemblée générale ordinaire le 25 janvier courant à Madrid. L'ONG, créée en 2000 et regroupant des ex-dirigeants du Polisario, renouvellera par la même occasion ses instances dirigeantes. Selon Ramdan Mesoud, président de l'Association, «l'ONG est de droit espagnol. Elle est aussi reconnue d'utilité publique. Le lieu de la tenue de l'assemblée répond à une exigence technique et juridique. D'ailleurs, plusieurs membres de l'Association résident en Espagne et ont la double nationalité marocaine et espagnole». En décembre 2008, l'ASADEDH avait déposé plainte auprès de l'Audience nationale, la plus haute juridiction pénale espagnole, contre des dirigeants du Polisario et de hauts gradés de l'armée algérienne pour «détention illégale et violations des droits de l'homme dans les camps de Tindouf». La plainte, enregistrée sous le numéro 001/2008, a été acceptée le mois d'août 2009. Flash back Le 19 novembre dernier, le juge espagnol Balthazar Garzon avait envoyé une commission rogatoire en Algérie dans le cadre de cette plainte. Mai 2009, Garzon avait demandé aux victimes qui avaient déposé plainte contre les tortionnaires du Polisario d'y joindre un dossier médical complet rédigé par une autorité médico-légale reconnue. Dans ce cadre, une équipe de médecins légistes de l'Institut médicolégal de Casablanca, le centre de référence au Maroc, avait fait le déplacement à Laâyoune pour examiner 79 victimes, tous des civils, victimes des exactions du Polisario. Selon Ramdan Mesoud, «ces personnes ont été torturées à diverses époques pour leur position politique en désaccord avec la ligne officielle de la direction du Polisario». Parmi les dirigeants du Polisario visés par la plainte de l'ASADEDH, figure l'ex-représentant du Polisario en Espagne, Brahim Ghali, Sid Ahmed Batal, Bachir Mustapha Sayed, Khalil Sidi Mhamed, Mohamed Khaddad, actuel coordinateur avec la Minurso et ancien directeur de la sécurité militaire, et Mahfoud Ali Beiba. Des officiers supérieurs de l'armée algérienne sont également impliqués dans cette affaire pour complicité dans ces exactions qui se déroulaient sur le territoire algérien, avec la participation d'agents de la sécurité militaire algérienne dont ils étaient responsables, affirme Ramdan Mesoud.