Les déclarations de Saad-Eddine El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla continuent d'alimenter le débat politique en Espagne. Le quotidien de droite El Espanol a réalisé un sondage sur le sujet. A la question de savoir «si le Maroc représente une menace pour la souveraineté de l'Espagne sur Ceuta et Melilla ?», 63% des personnes sondées ont répondu par oui, 30,6% non et 6,3% sans opinion. Les appartenances politiques ont révélé que 41,8% des militants du PSOE et 47,9% d'Unidas-Podemos pensent que Rabat est une menace, contre 78,5% pour les électeurs du Parti Populaire, 88% du côté de Vox et 74,6% pour Ciudadanos. L'échantillon objet du sondage a été appelé à juger la réponse du gouvernement de coalition de gauche aux propos d'El Othmani. 73% des Espagnols se prononcent pour une réaction «plus ferme». Parmi cette forte majorité, ils sont 53% parmi les sympathisants du PSOE contre seulement 40,2% pour les partisans d'Unidas-Podemos. En revanche c'est du côté de la droite plurielle que la frustration est plus grande envers la réaction du cabinet Sanchez. Et c'est tout naturellement que dans ce registre les militants de Vox occupent sans contestation la première place du podium avec 96%, contre 92,7% pour le Parti Populaire et 83,3% dans les rangs de Ciudadanos. Une répartition qui n'étonne pas. Les partis de l'opposition de la droite, PP, Vox et Ciudadanos, ont été en première ligne pour condamner la réponse du gouvernement Sanchez aux déclarations d'El Othmani sur la marocanité de Ceuta et Melilla. Ce sondage sur Ceuta et Melilla fait partie d'une série pointant le Maroc. Il arrive dans le prolongement d'un autre, également réalisé pour le compte d'El Espanol visant à évaluer l'engagement du Maroc dans la lutte contre l'immigration irrégulière. 83,1% des sondés ont attribué à Rabat un rôle dans les arrivés massives de pateras sur les côtes des Iles Canaries.