Presque 20 ans après l'adoption du premier Code de la famille, les mutations de la société marocaine imposent une réforme, afin d'améliorer les droits de la femme et des enfants. Malgré plusieurs débat initiés dans ce sens, le consencus fait toujours défaut. Un modèl maroc-marocain consensuel n'est toujours pas accepté par tous. Le ministre de la Justice a déclaré mardi que son ministère était prêt à ouvrir un débat sur le Code de la famille, en vue de son amendement. Lors de sa visite à la Commission Justice et Législation de la Chambre des représentants, pour discuter du budget de son ministère, Abdellatif Ouahbi a rappelé que la modification du Code de la famille continue d'être du ressort du Roi. Le ministre a ajouté que "cela n'empêche pas" son ministère d'"évaluer" les textes des "Moudouwana" et de soumettre des propositions au souverain. "Nous prendrons des décisions sur le code de la famille et les présenterons au roi, qui aura la décision finale", a-t-il expliqué. Les déclarations de Ouahbi devant la Commission de justice et de législation de la Chambre basse interviennent alors que plusieurs associations de droits des femmes et de droits humains ont souligné la nécessité de modifier le Code de la famille. Ils demandent notamment une révision de l'article 19 du Code de la famille, qui permet au juge des affaires familiales d'autoriser le mariage des mineurs de moins de 18 ans. Le ministre de la Justice a également annoncé que son département poursuivrait ses missions législatives, promettant de présenter plusieurs projets, citant notamment le projet de code pénal.