Le ministre de la Justice a affirmé, mardi, que son département était prêt à ouvrir un débat sur le Code de la famille, dans l'optique de son amendement. Lors de son passage devant la Commission de la justice et de la législation à la Chambre des représentants, pour discuter du budget de son ministère, Abdellatif Ouahbi a rappelé que l'amendement du Code de la famille reste de la compétence du roi, commandeur des croyants. Le ministre a ajouté que «cela n'empêche pas» son ministère d'«évaluer» les textes de la Moudouwana et de soumettre des propositions au souverain. «Nous prendrons des décisions concernant le code de la famille, et nous les présenterons au Roi, qui aura la décision finale», a-t-il expliqué. Les déclarations d'Ouahbi devant la Commission de la justice et de la législation à la Chambre basse interviennent alors qu'un certain nombre d'associations féministes et de droits humains ont attiré l'attention sur la nécessité d'amender le Code de la famille. Les premières demandent notamment une révision de l'article 19 du code de la famille qui permet au juge aux affaires familiales d'autoriser le mariage de mineurs âgés de moins de 18 ans. Devant les élus de la nation, le ministre de la Justice a annoncé que son département continuera ses missions législatives, promettant de présenter plusieurs de projets de textes, citant notamment le projet de code pénal.