La reconnaissance de la souveraineté par Washington à Israël sur le plateau du Golan, devenue officielle désormais par la signature du décret présidentiel par Donald Trump lundi 25 mars, a suscité l'indignation de la communauté internationale. L'ONU et plusieurs pays dont les alliés des Etats-Unis n'ont pas soutenu la décision du président américain. Ils ont au contraire, plaidé pour le non-respect du droit international qui ne reconnaît pas la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan, selon les dispositions d'une résolution onusienne datant du 17 décembre 1981. Damas a demandé mardi que le Conseil de sécurité des Nations Unies tienne une réunion « urgente » sur la question des hauteurs du Golan. « Dans une perspective à long terme, l'action de Trump confirme que la légitimité internationale n'existe plus. Le droit international a également été tué avec la plume de Trump, lorsqu'il a approuvé la violence contre le Golan », a déclaré le ministre des AE syrien. Le ministre a indiqué que son pays ne renoncerait pas à récupérer sa souveraineté dans l'ensemble des territoires appartenant à la Syrie et que le plateau du Golan ne faisait pas exception. Cet appel à l'aide, qui aboutira certainement à une réunion du Conseil de sécurité restera symbolique, car les Etats-Unis pourront aisément utiliser le très puissant droit de veto en cas de décision en faveur de la Syrie. Les hauteurs du Golan ont été saisies par Israël dans la Syrie pendant la guerre des Six jours en 1967. Quatorze ans plus tard, le Parlement israélien a proclamé unilatéralement la souveraineté sur le territoire, d'où l'adoption de la résolution 497 par les Nations Unies, en déclarant que les actions israéliennes étaient « nulles et non avenues et sans effet juridique international ».