Le président américain Donald Trump a signé lundi à la Maison Blanche, en présence du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le décret reconnaissant officiellement la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan. En pleine campagne électorale dans son pays, Netanyahu a déclaré qu'Israël "ne renoncerait jamais" à la majeure partie du Golan syrien, conquis par l'Etat hébreu lors de la guerre des Six Jours en 1967, avant de l'annexer en 1981. Une annexion qui n'a jamais été reconnue par la communauté internationale. La décision de Donald Trump a suscité de nombreuses réactions dans les quatre coins du monde. L'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, la Belgique et la Pologne, membres européens du Conseil de sécurité, ont affirmé mardi leur rejet de la décision américaine de reconnaître la souveraineté d'Israël sur le Golan. En application des résolutions de l'ONU, "nous ne reconnaissons pas la souveraineté d'Israël sur les territoires occupés par Israël depuis juin 1967, incluant le plateau du Golan", ont souligné les ambassadeurs de ces pays européens. "Nous ne les considérons pas comme faisant partie du territoire de l'Etat d'Israël", ont-ils insisté. "L'annexion d'un territoire par la force est interdit par le droit international", ont-ils rappelé. "Toute déclaration sur un changement unilatéral de frontière va à l'encontre des règles sur l'ordre international et la Charte des Nations unies", ont poursuivi dans leur texte. La décision américaine "est une violation très grave du droit international", a souligné de son côté l'Indonésie, "elle est totalement inacceptable". "La Syrie a le droit de reprendre ce territoire", a renchéri le Koweït, tandis que l'Afrique du Sud évoquait sa grande "préoccupation" après le changement de politique américaine. La Russie, alliée du régime syrien, a dit craindre de son côté "une nouvelle vague de tensions" au Proche-Orient après la reconnaissance par Washington de la souveraineté d'Israël sur le plateau du Golan. "Malheureusement, cela peut conduire à une nouvelle vague de tensions dans la région du Proche-Orient", a averti la porte-parole de la diplomatie russe Maria Zakharova, citée par les agences de presse russes, lors d'une émission à la radio.