L'initiative d'autonomie aux provinces du Sud du Maroc a suscité un élan positif au niveau international, a affirmé le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Nasser Bourita. L'initiative marocaine, qui bénéficie de l'appui des Etats Unis, de la France et de l'Espagne et de plusieurs pays et organisations, dont le Mouvement des non-alignés, a été positivement accueillie au plan international car elle constitue la base de toute solution à ce conflit, dans le cadre de la souveraineté du Maroc et de son unité nationale et territoriale, a affirmé M. Bourita dans une interview accordée au quotidien bahreïni +Al Bilad+. Les résolutions du Conseil de sécurité relatives au dossier du Sahara sont claires et soulignent la crédibilité et le sérieux de l'initiative marocaine d'autonomie et mettent en avant les efforts du Maroc pour trouver une issue à ce conflit régional, a-t-il dit. Il a rappelé dans ce sens que plus de 40 pays ont exprimé, lors de la dernière session de l'Assemblée générale de l'ONU, leur soutien à l'initiative marocaine, relevant que le Maroc a consolidé sa position vis-à-vis de la question du Sahara à travers plusieurs indices et à plusieurs niveaux, notamment au sein des organisations internationales et régionales outre les positions des acteurs influents. Il a noté dans ce contexte la régression du nombre des pays qui reconnaissaient la pseudo +RASD+ qui a reculé de 80 Etats durant les années 1990 à 30 actuellement. « Le Maroc vise la résolution d'un conflit régional avec un Etat voisin, en l'occurrence l'Algérie », a-t-il poursuivi, soulignant l'impératif pour l'Algérie, partie prenante dans ce différend, d'assumer sa responsabilité pour en trouver une issue. S'agissant du retour du Maroc à l'Union africaine, M. Bourita a rappelé le discours historique prononcé par SM le Roi Mohammed VI devant les leaders de l'Union africaine, en janvier dernier, précisant que le Souverain avait précisé, à cette occasion, que le Maroc n'a pas quitté l'Afrique, mais plutôt une institution africaine et dans des circonstances historiques particulières. Il a fait observer que le Souverain a visité plusieurs pays africains (environ 30 pays durant 50 visites) et que le Royaume a développé, à la faveur de la vision de SM le Roi, une stratégie efficace prônant la coopération Sud-Sud avec l'Afrique, ce qui lui a permis aujourd'hui de devenir le premier investisseur africain dans le continent, rappelant que le Maroc accueille annuellement 9.000 étudiants africains qui y poursuivent leurs études universitaires et que 7.000 bourses sont octroyées aux étudiants africains chaque année. En ce qui concerne les relations du Maroc avec les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le ministre a affirmé que le partenariat de longue date entre le Maroc et les pays de ce groupement s'appuie sur des bases solides, caractérisées par les relations personnelles fortes entre SM le Roi et ses frères les Rois et Emirs des Etats du CCG outre les relations de solidarité réelles et la convergence de vue entre le Maroc et ces pays concernant nombre de questions. Relativement à la lutte contre le terrorisme, M. Bourita a souligné que le Maroc adopte, grâce à la vision du Souverain, une approche globale et efficiente pour faire face à ce fléau, basée sur des volets économiques, sécuritaires, militaires et religieux. Cette approche marocaine a prouvé son bien-fondé et a été régionalement et internationalement reconnue, a-t-il mis en exergue, relevant dans ce contexte que le Maroc, qui copréside actuellement avec la Hollande le forum mondial de lutte contre le terrorisme, a eu le privilège de présenter, en 2015, son expérience devant la commission de lutte contre le terrorisme. Par ailleurs, le ministre s'est attardé sur l'appui du Maroc aux droits légitimes du peuple palestinien, notant que la cause palestinienne est la deuxième cause du Maroc après le dossier de l'intégrité territoriale du Royaume. Il a précisé, sous cette rubrique, que SM le Roi, Président du Comité Al Qods, ne cesse de consentir de grands efforts afin de protéger l'identité historique et religieuse de la ville d'Al Qods et y lancer des projets. Pour ce qui est des relations maroco-bahreïnies, M. Bourita a noté que des liens « particuliers et distingués » unissent les leaders des deux pays, SM le Roi Mohammed VI et le Roi Hamad Ben Aissa Al Khalifa, basés sur une « fraternité sincère » et une « solidarité tangible » entre les deux pays dans tous les domaines, mais qui requièrent, poursuit-il, un nouveau souffle notamment de la part des intellectuels et des hommes d'affaires des deux pays.