Les entreprises nationales seront bientôt soumises à une taxe carbone initiée par le gouvernement en vue de respecter les standards internationaux environnementaux, ainsi que l'amélioration de la performance et de l'efficacité économique. Les principaux secteurs concernés sont le fer et l'acier, l'aluminium, le ciment, l'engrais, l'électricité et l'hydrogène. Au Maroc, le bilan carbone de l'électricité est lourd, en effet, les émissions d'électricité marocaines culminent à environ 750 grammes d'équivalent CO2 par KWh, tandis qu'elles sont d'environ 180g/KWh en Espagne et 50 g/KWh en France. Pour l'instant, les principaux secteurs concernés sont le fer et l'acier, l'aluminium, le ciment, l'engrais, l'électricité et l'hydrogène. La taxe s'articule autour de trois phases, notamment la première phase de transition a démarré début janvier : les importateurs doivent seulement déclarer les émissions de carbone de produits importés. A partir de la deuxième phase, qui commencera en 2026, que les importateurs européens paieront ces émissions de carbone. En troisième phase, ce dispositif pourrait être étendu à d'autres catégories de biens dès 2034. Par ailleurs, la décarbonation industrielle présenté des bienfaits en termes de performance et d'efficacité économique. La décarbonation améliore la compétitivité des entreprises en leur permettant de répondre à la demande croissante de pratiques durables, tout en réduisant les coûts de production et la dépendance énergétique. C'est un véritable levier d'attractivité des investissements. Lire aussi : Présumé cas de torture à Casablanca : Le procureur général supervise l'enquête La taxe carbone est une taxe imposée sur la combustion des combustibles fossiles en fonction de leur teneur en carbone et, par conséquent, de la quantité de CO2 qu'ils émettent lorsqu'ils sont brûlés. Cette taxe est exprimée en montant par tonne de CO2 émis. Son principal objectif est ainsi de lutter contre le réchauffement climatique en taxant les énergies fossiles telles que le pétrole, le charbon ou le gaz. La taxe carbone a pour principal avantage de limiter les comportements polluants. Il s'agit d'un véritable outil fiscal pour inciter à la baisse de consommation de carburant et à changer nos modes de vie. Elle encourage les particuliers comme les professionnels à se tourner vers des solutions plus écologiques. En effet, l'idée d'imposer une taxe sur les émissions polluantes date du 20ème siècle, plus tard, dans les années 1970 et 1980, les économistes ont commencé à recommander spécifiquement des taxes sur le carbone comme moyen de lutter contre le changement climatique et de favoriser la transition énergétique. C'est ensuite lors du protocole de Kyoto (1997) qu'un premier accord international envisage la taxe carbone. En 2018, le Canada introduit une première forme de taxe carbone dans ses provinces. La taxe carbone repose sur le principe « pollueur-payeur », car en imposant un coût sur les émissions de CO2, la taxe vise à inciter les producteurs et les consommateurs à réduire leur utilisation de combustibles fossiles et à favoriser des alternatives plus écologiques.