Face à l'évidence de la défaite imminente de l'humanité dans sa lutte contre le changement climatique, il est impératif de concevoir une « banque verte » mondiale pour contrer les effets du réchauffement planétaire, selon un policy brief du Policy Center For The New South (PCNS). « L'humanité est en train de perdre la lutte contre le changement climatique, en partie parce que les institutions internationales existantes ne parviennent pas à apporter des solutions efficaces à cette crise », écrit Hafez Ghanem, l'auteur de ce policy brief, publié sous le titre « The World Needs a Green Bank ». De ce fait, l'auteur propose la création d'une nouvelle institution internationale qui jouera un rôle central dans la lutte contre le changement climatique, servant de base de connaissances mondiales dans ce domaine. Lire aussi : La Banque mondiale alerte sur une faible croissance et des défis multiples La « banque verte », comme l'a nommée M. Ghanem, guidera les gouvernements sur les politiques climatiques, en développant des projets verts dans le Sud Global par des financements, tout en assurant un soutien continu tout au long de leur réalisation. Elle se distinguera des banques de développement multilatérales existantes de plusieurs manières, fait-il savoir, ajoutant qu'elle inclura, en premier lieu, à la fois des actionnaires privés et des gouvernements. Deuxièmement, les droits de vote seront organisés de manière à ce que les pays du Sud Global aient le même poids que les pays du Nord Global et les actionnaires privés. Troisièmement, elle financera exclusivement des projets verts, qu'ils soient nationaux, régionaux ou mondiaux. La banque verte soutiendra principalement les investissements verts privés par des contributions en capital, des prêts et des garanties, mais pourra également appuyer les investissements publics en utilisant des subventions pour réduire les intérêts sur les prêts d'autres banques de développement multilatérales, qui financent des projets d'adaptation au changement climatique, a-t-il ajouté. Et d'ajouter que le fonds pour les pertes et dommages convenu lors de la COP27 pourra être une source des subventions, soulignant que cette proposition s'inscrit dans le prolongement de l'Initiative de Bridgetown, visant à mobiliser des financements privés, en complément du fonds fiduciaire proposé par ladite initiative. M. Ghanem a, par ailleurs, précisé que la banque verte travaillera en partenariat avec d'autres institutions et complétera le travail des banques de développement multilatérales existantes et des fonds spécialisés.