Dans un développement significatif pour la politique sénégalaise, Karim Wade, fils de l'ancien président Abdoulaye Wade et figure marquante de la scène politique, a franchi une étape cruciale dans sa course à la présidence. Le Conseil constitutionnel du Sénégal a validé les parrainages collectés par Karim Wade pour sa candidature à l'élection présidentielle du 25 février 2024, a annoncé son mandataire Maguette Sy à Dakar. Karim Wade, qui réside au Qatar depuis sept ans, se distingue comme le seul candidat parmi dix à avoir réussi le contrôle des parrainages ce mercredi. Ce succès représente un jalon important dans son parcours politique, lui-même déclarant sur les réseaux sociaux que cette validation est le fruit de l'unité et d'un travail acharné. D'autres candidats sont toujours en lice pour obtenir la validation nécessaire. Parmi eux, l'ancien Premier ministre Mahammed Dionne doit combler un déficit de près de 22.000 parrains. De son côté, le député de l'opposition Mamadou Lamine Diallo, représenté par Aliou Ndiaye, doit encore réunir près de 5.000 parrains pour compléter son dossier. LIRE AUSSI : Législatives nationales et provinciales en RDC : la publication des résultats reportée à une date ultérieure Le processus de parrainage, mis en œuvre sous le nouveau code électoral sénégalais, exige que chaque candidat à la présidence réunisse entre 44.231 et 58.975 électeurs, soit 0,6 à 0,8 % des inscrits sur le fichier électoral. Les candidats peuvent également solliciter des parrains parmi les maires et présidents de conseil départemental, ou opter pour le parrainage parlementaire, nécessitant au moins 13 signatures de députés. Ainsi, la liste des candidats éligibles sera annoncée le 12 janvier, suivie de la publication des candidatures officielles le 20 janvier par le Conseil constitutionnel. La campagne électorale commencera le 4 février, en amont du scrutin présidentiel du 25 février. Pour la première fois, le Sénégal s'apprête à organiser une élection présidentielle sans la candidature de l'actuel président, Macky Sall, au pouvoir depuis 2012. Amadou Ba, Premier ministre, a été désigné pour représenter la majorité. Cet événement intervient après une période tumultueuse pour Karim Wade, qui a été condamné en 2015 pour enrichissement illicite et gracié en 2016 par le président Macky Sall. Une loi récente, votée à la suite d'un dialogue politique initié par le président sortant, a restauré l'éligibilité de Karim Wade, ainsi que celle de Khalifa Sall, autre figure de l'opposition, pour cette élection présidentielle.